(LVA) En entrevue via Skype, Me Sau Miu Chiu a confié à Yannick Patelli de LVATV qu’elle et toute la communauté chinoise sont offusquées des propos tenus il y a quelques jours par la députée de Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien, sur notre plateau lorsqu’elle a parlé des Chinois comme étant des «prédateurs» en lien avec l’achat de terres agricoles au Québec. Elle s’inquiète que Québec solidaire reste un parti de blancs !
La phrase de la députée de Québec solidaire, bien proche de la triste et célèbre phrase de Marine Le Pen, présidente du Front national, parti d’extrême droite en France « Ils sont partout, dans les villes, dans les campagnes», surprend !
« La lutte contre le racisme est toujours à refaire. (…) Oui, Québec solidaire se présente comme un parti de gauche et un parti progressiste, mais c’est majoritairement un parti de blancs! (…) Est-ce que ça veut dire que c’est seulement les Québécois francophones de souche qui ont le droit d’acheter des terres agricoles», dit Me Chiu.
Me Miu rappelle au cours de l’entrevue ses descendances agricoles et se demande si le message de Québec solidaire était de prétendre que seuls les Québécois de souche peuvent devenir propriétaires terriens !
« La souveraineté alimentaire des Québécois est-elle plus importante que la sécurité alimentaire du monde ? », se demande Me Chiu
Au-delà du fait que les achats de terres agricoles sont régis par une loi qui obligent les immigrants à être résidents depuis au moins trois ans avant de devenir propriétaires, Me Chiu rappelle, qu’au-delà du racisme, souvent sous-jacent au Québec, les Québécois doivent se demander si leur souveraineté alimentaire est plus importante que la sécurité alimentaire mondiale!
Me Chiu est elle-même très investie dans la lutte contre les changements climatiques et n’accepte pas l’égoïsme ambiant qui devrait sauver plus les Québécois que tout autre humain sur la planète : « On ne peut pas dire, on va se sauver nous-mêmes et le restant de la planète peut crever. Il faut travailler ensemble !» déclare Me Chiu.
Par ailleurs, Me Chiu se montre déçue que ni, Émilise Lessard-Therrien ni, sa cheffe, Manon Massé n’ait encore pris le téléphone pour la rejoindre et exprimer des excuses.