Questionné sur la stratégie du développement des abattoirs de bœuf au Québec, le ministre André Lamontagne et le président de l’UPA, Marcel Groleau ont annoncé des enjeux plutôt en région ce matin lors de la conférence de presse sur le développement de l’autonomie alimentaire.
Yannick Patelli, éditeur de La Vie agricole rappelle dans la période de questions que si l’autonomie alimentaire est à l’honneur dans cette conférence, le nom de Jean Pronovost, symbole de l’agriculture de proximité n’est cité à aucun moment.
Il interroge ensuite le ministre puis le président de l’UPA sur les solutions pour faire abattre les quantités de bœufs souhaitées au Québec selon le développement de la filière exprimé par Bœuf Québec :
Le ministre Lamontagne rappelle : «On a 27 ou 28 abattoirs au Québec et il va y avoir de l’argent investi pour générer de nouveaux abattoirs ou augmenter la productivité de ceux sur le territoire.»
Marcel Groleau répond à l’éditeur de La Vie agricole : «On travaille plus actuellement sur des stratégies régionales pour avoir des facilités d’abattage en région pour déplacer le moins possible les animaux et pour offrir des produits du terroir. C’est là qu’on peut se démarquer du bœuf qui est offert sur le marché Nord Américain (…) Je souhaite que ce soit régional parce que ça limite le transport des animaux et ça ajoute une valeur ajoutée en offrant un produit des terroirs Québecois».
L’ère Colbex semble derrière nous, reste à savoir si ces mêmes abattoirs qui abattront le bœuf québécois pourront aussi gérer l’abattage des vaches de réforme principale consommation du bœuf de commodité ou si celles-ci continueront de se faire abattre en Ontario ou au sud de la frontière.