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Un portrait clair du monde du lait en France par l’Ambassade du Canada

EMISSIONS SPÉCIALES SUR LA MISSION FRANÇAISE EN DÉCEMBRE SUR LVATV.CA DÈS DEMAIN

Dans le cadre de sa présentation faite à Paris lors de la mission de l’Institut Jean-Garon en France, le délégué commercial, Yannick Dheilly, a expliqué que la production laitière est bien répartie sur le territoire français. Le lait de vache transformé en produits AOP (appellation d’origine contrôlée) représentait 2,46 milliards de litres en 2017 ce qui représente 10,3% de la collecte, le lait transformé en produits IGP (Identification géographique protégée) représentait 213 millions de litres en 2017 ce qui ne représente que 0,9 % de la collecte. Le Bio quant à lui ne représente que 2,6 % de la collecte avec 625 millions de litres en 2017.

34 000 vaches en France

Il faut savoir qu’il y a environ 3,4 millions de vaches en France. La vache principale des productions laitières est la Prim’Holstein ( autre dénomination que la Holstein du Canada) mais aussi la Montbéliarde surtout pour les fromages en appellation d’origine contrôlée ou la Normande pour la valorisation du lait en fromages.

La filière laitière française est composée non seulement des leaders mondiaux ( Lactalis, Danone, Sodial, Bel….), mais aussi d’une large population d’outsiders.

Un lait au juste prix

En comparant la situation des deux pays : Le Canada et la France, il dit constater que le  prix du lait n’est pas si mal en France malgré ce qui se dit en général puisque le producteur ne paye de pas pour son transport ou pour sa publicité par exemple et qu’il reçoit des aides européennes dans le cadre de la PAC, la politique agricole commune. Le drame de la fin des quotas est passé depuis plusieurs années en France mais il faut dire que le changement de régime a été plus évident en France qu’il ne le serait ici puisque les quotas n’étaient pas monétisés contrairement au Québec ou ailleurs au Canada.

Les fromages et l’export, joueurs majeurs du monde du lait en France

En 2020 les ménages français ont consommé 786 milliers de tonnes de produits laitiers de vache. Les fromages représentent 43 % de ces volumes achetés, principalement des pâtes pressées cuites (42 %), des pâtes pressées non cuites (25 %) et des pâtes molles (23 %). Les matières grasses solides (beurre, margarine, matières grasses allégées) comptent pour 22 % des volumes en MSU.  Les Français sont les consommateurs européens de matière grasse laitière (8,2 kg/hab./an en 2019) et les deuxième consommateur de fromages (26,8 kg). En revanche, ils consomment de moins en moins de laits liquides, et moins que la moyenne européenne (43,7 kg contre 56,8 kg). Une autre surprise lors de ce voyage : l’export du lait c’est 42 % de la collecte et la balance commerciale des produits laitiers français est excédentaire avec + de 3,5 milliards d’euros

La France est le 1er exportateur européen de lactosérum vers les pays tiers (avec 21,4 % des volumes), de poudre de lait écrémé (19,0%), le 2e exportateur de poudres infantiles (21,4 %), le 3e exportateur de beurre (15,5 %), et le 4e exportateur de fromages (13,2 %).

L’AECG ( Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Europe)  fait passer le contingent total de fromages de 13,471 tonnes à 31,971 tonnes soit + 137% par rapport à la situation antérieure. La France utilise environ 22% de ce contingent, c’est le 2e utilisateur après l’Italie.

Quelques forces et quelques faiblesses du monde du lait en France

Les forces du monde du lait en France se traduisent par une grande variété des produits,  des acteurs dans le secteur qui sont des leaders mondiaux de la transformation et des fromages AOC/AOP. S’il y a quelques faiblesses à souligner : la structure des exploitations et leur rentabilité, la crise de la relève et le véganisme très médiatisé.

 

La France du lait en chiffres

 

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