Le député du Bloc Québécois Simon-Pierre Savard-Tremblay, porte-parole en matière de Commerce international, accueillait hier ses collègues Yves Perron, porte-parole en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de gestion de l’offre, et Luc Thériault, porte-parole en matière de santé, au Salon de l’agriculture qui se tient chaque année à Saint-Hyacinthe.
Les trois hommes souhaitaient profiter de l’événement pour annoncer une tournée éclair de 4 événements dans les régions agricoles du Québec, afin de sensibiliser la population et demander à leurs homologues du Parlement d’Ottawa de préserver le modèle agricole québécois en appuyant le projet de loi C-282, parrainé par M. Thériault. « Les trois derniers accords commerciaux ont réellement mis en péril notre façon de faire l’agriculture. L’Accord Canada-États-Unis-Mexique est définitivement le pire d’entre tous, et on ne peut qu’espérer que nos producteurs et nos transformateurs tiendront le coup jusqu’à ce qu’on trouve une solution. D’autant plus que d’autres négociations restent à venir », témoigne M. Savard-Tremblay.
De négociation en négociation, le système s’effrite et les protections que les producteurs canadiens et québécois avaient acquises, s’érodent au profit d’une entrée accrue des productions étrangères dans nos marchés. « Je crois que les gens commencent à se rendre compte que notre agriculture est à la croisée des chemins. Les citoyens doivent prendre les choses en main et exiger de leur député qu’il protège notre modèle agricole. C’est notre façon de vivre, et notre liberté de concevoir notre politique alimentaire qui est en jeu. C’est le message que nous allons tenter de livrer », a affirmé M. Thériault.
Protéger la gestion de l’offre par force de loi
Suite à plusieurs motions unanimes pour empêcher l’effritement de la protection du système, le Bloc Québécois a malheureusement constaté que les gouvernements en place ne se sentaient pas très liés par l’engagement moral de leur vote. Ainsi, le parti a décidé de protéger le système de gestion de l’offre par force de loi, et de redéposer un projet de loi, afin de les obliger à le faire. « Le gouvernement avait donné sa parole de ne pas toucher à la gestion de l’offre, mais il n’a pas tenu promesse. Or, les libéraux et les députés conservateurs du Québec et le NPD ont voté favorablement à notre premier projet de loi (C-216), mort au feuilleton à cause du déclenchement de l’élection de 2021. Ils doivent rester constants, convaincre leurs collègues et réitérer cet appui à C-282 qui sera voté en février prochain. Il en va de la survie de notre modèle agricole », a conclu Yves Perron.