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«Le ministre de l’Agriculture, il m’interpelle en coulisse : ‘’L’agriculture à l’international, il faut que t’en parles’’ », dit Martine Biron à La Vie agricole

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La ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Martine Biron a profité de son passage au CORIM pour parler de la force du réseau international du Québec avec ses nombreuses délégations au nombre de 34 dans 19 pays à travers le monde. Elle a rappelé le socle de ces outils de représentations tel que le stipulait Paul Gérin-Lajoie le 12 avril 1965 : « Ce qui est de compétence Québécoise chez nous l’est partout». Son passage au CORIM ( Conseil des relations internationales de Montréal) a aussi été l’occasion de rappeler le rôle de l’agriculture et de l’agroalimentaire au sein des décisions de son gouvernement et des différentes délégations québécoises dans le monde.

La Vie agricole en point de presse lui a demandé quel rôle elle voyait au sein des délégations du Québec à travers le monde et dans son gouvernement pour l’agriculture et l’agroalimentaire en lien avec la situation géopolitique ? « L’enjeu agricole, alimentaire est également dans notre discours sur la scène internationale. Il a toujours été là. On a des leviers au Québec et notre ministre de l’Agriculture, il m’interpelle en coulisse vous savez, pour me dire, Martine, ‘’L’agriculture à l’international, il faut que t’en parles’’. C’est important et c’est dans notre porte-folio. Parce que quand on fait de l’influence à l’étranger, on parle de culture, on parle d’immigration, on parle d’économie, on parle d’agriculture, de sujets qui peuvent finalement interpeller nos interlocuteurs : L’agriculture est là et on a différentes antennes déjà sur la scène internationale au niveau de l’agriculture.», nous a-t-elle dit.

Auparavant sur la tribune du CORIM Martine Biron s’est dite fière de représenter la structure diplomatique créée après la Révolution tranquille : « Le réseau diplomatique du Québec est un joyau», a -t-elle précisé. « Il est le prolongement du gouvernement québécois à l’international, démonstrateur de la créativité et du leadership québécois».

Lors d’un passage plus politique de son discours, elle a souligné que son gouvernement va privilégier l’immigration francophone en enseignant même le français dans certains pays desquels seront issus les nouveaux arrivants en martelant pour elle l’importance de la Loi 21 pour un Québec nationaliste et Laic et la Loi 96 pour un Québec, modèle de défense du français.

Sur le plan géopolitique, elle a rappelé l’importance des relations avec les États-Unis qui représentent encore 70 % de nos exportations tout en soulignant le lien privilégié entretenu avec la France, pour être le fer de lance de la francophonie. « Le Québec a besoin de la francophonie et vice versa». La ministre Biron a rappelé qu’il y a 328 millions de francophones dans le monde et que le français est la 3e langue des affaires. Elle estime le Québec assez fort pour tirer parti du nouvel ordre mondial qui se dessine de par sa «nature pacifique et sa société verte». Le réalignement politique majeur qui se pointe à l’horizon entraînera une grave crise alimentaire, a-t-elle précisé, dans laquelle le Québec peut trouver sa place. Elle se donnera aussi comme ministre des Relations internationales le mandat de ne pas couper les ponts avec la Chine, notre deuxième marché mondial.

Dans son remerciement Pierre-Marc Johnson, président du CORIM, et ancien premier ministre du Québec, a souligné qu’elle avait, «une vision d’alliance avec ses collègues d’Ottawa» rappelant ainsi que les relations internationales se jouent à deux.

 

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