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Chronique:Messier et Overbeek sur la même longueur d’onde sur l’omnibus

Autant il est clair que les positions contestataires en permanence du président des Producteurs de Grains du Québec, Christian Overbeek, sont un fait, la vision du président des Céréaliers du Québec, Danny Messier, est parfois similaire. Et c’est le cas sur l’importance de revoir l’omnibus prévu par le gouvernement d’ici le 8 avril prochain modifiant 24 règlements, ce qui aurait un impact négatif pour les producteurs de grande culture.

Danny Messier, président des Céréaliers du Québec craint que ce projet omnibus qui ajoute de nouvelles matières actives dans la liste des semences va imposer un permis CD8 partout pour les travaux de semis ce qui est contraire aux besoins des producteurs de grande culture déjà contraints par un manque de main-d’œuvre flagrant.

Plus ça va et plus les producteurs forment de la main-d’œuvre qui ensuite part pour d’autres industries et ça devient un cercle vicieux. Pour bien faire il faudrait plus de gros bon sens pense le président des Céréaliers du Québec.

Le président des Céréaliers du Québec se démarque par un discours très enclin à l’agriculture durable notamment dans le développement de la filière blé. Il pense même et à juste titre que la rotation des cultures sur 3 ans : maïs, soya, blé, est un élément à prendre en considération sur l’aspect environnemental à la ferme.

Plus les fermes du Québec cultiveront du blé, plus leur bilan en écoresponsabilité s’améliorera. Il est d’autant plus important de trouver une rentabilité à la filière du blé.

Pour Les Céréaliers du Québec, il faut donc prendre le temps de la concertation : sur ce point ils rejoignent les PGQ. Les Céréaliers du Québec s’étaient déjà levés contre La Loi sur les agronomes présentée l’an passé qui devait amener à des prescriptions sur à peu près toutes les actions à la ferme, enlevant du même coup toute marge de manœuvre aux producteurs dont la responsabilité est pourtant de plus en plus reconnue au fil des années.

«Le respect de la terre c’est nous qui l’avons» précise Danny Messier, quelque peu excédé par des actions et des lois environnementalistes qui parfois oublient de prendre en considération la réalité agricole sur le terrain.

Comme nous le démontrons souvent dans nos colonnes, l’agriculture durable doit être un objectif, mais les étapes pour y parvenir demandent parfois du temps et de la mise en contexte.

«Notre société se plaît dans les extrêmes alors qu’on gagnerait bien souvent à plus d’équilibre et à revenir au centre», de dire Danny Messier.

«Notre rapport à l’agriculture est souvent émotionnel. C’est comme pour les automobiles, l’émotion amène vers l’électrique pour se passer des voitures à essence qui ont leur impact sur l’environnement alors que les autos électriques ont aussi leurs problématiques de recyclage et de carboneutralité. En fait la solution serait probablement l’auto hybride, mais bien souvent l’émotion prend le dessus».

Il reste à espérer que lors des décisions du gouvernement Legault lorsque vient le moment de prendre des orientations, les politiques agricoles sont autant considérées que les politiques environnementales parce qu’à terme, il faut nourrir le monde.

 

 

 

Pour en savoir plus sur la Loi Omnibus

Projet d’omnibus réglementaire 2023 modifiant 24 règlements

Consultation publique du 22 février au 8 avril 2023

Les Modifications réglementaires diverses visant à apporter des ajustements pour faire suite aux modifications législatives introduites par le chapitre 8 des lois de 2022 ainsi qu’à modifier plusieurs règlements pris en vertu principalement de la Loi sur la qualité de l’environnement concernent 24 règlements sous la responsabilité du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

L’objectif poursuivi est notamment de mettre en œuvre certaines mesures prévues par la loi omnibus adoptée en avril 2022, dans les domaines de la sécurité des barrages et de la gestion des pesticides, et d’actualiser le corpus réglementaire afin de maintenir un encadrement agile, efficient et adapté aux réalités environnementales, économiques et sociales.

Les 12 thématiques suivantes présentent un résumé des modifications prévues.

Thématique 1 : Vente et utilisation de pesticides

Résumé des modifications

Thématique 2 : Sécurité des barrages

Thématique 3 : Qualité de l’air

Thématique 4 : Secteur industriel

Thématique 5 : Sols contaminés

Thématique 6 : Espèces menacées ou vulnérables

Thématique 7 : Matières résiduelles : déchets biomédicaux

Thématique 8 : Stockage de matières : abrasifs et sels de voirie

Thématique 9 : Secteur agricole

Résumé des modifications

Thématique 10 : Eau potable

Thématique 11 : Encadrement d’activités, notamment en milieu hydrique

Thématique 12: Modifications multisectorielles

 

 

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