Le dernier code de bien-être animal date de 2014. 2024 est l’année de la révision. Le Conseil canadien du porc prépare donc cette année la révision du code pour le bien-être des animaux et leur manutention. Des signes de dollars s’affichent déjà dans les yeux des producteurs de porc comme dans ceux de l’Oncle Picsou lorsque nous lisions des bandes dessinées et que le canard richissime voyait les frais exploser!
Chaque fois que l’on améliore le soin animal pour la bonne cause, c’est aussi un signal de nouvel investissement pour les producteurs. C’est un dilemme : d’un côté des autorités qui souhaitent plus de respect pour l’animal afin de répondre aux attentes des consommateurs, des producteurs soucieux de mieux traiter les animaux, mais inquiets du coût financier engendré et des consommateurs exigeants sur le traitement des animaux d’élevage, mais espérant toujours des prix plus bas à l’épicerie!
La filière porc se dit rassurante en expliquant que l’idée du code c’est un cadre légal qui satisfait toutes les parties. Le code est considéré comme une bonne chose pour la filière, mais nombre d’intervenants du milieu restent inquiets du lobbying excessif que pourraient avoir certains défenseurs des animaux.
Si on regarde le passé, les exigences depuis 2014 ont été presque toutes appliquées : l’analgésie des porcs pendant la castration, les espaces agrandis dans les logettes. Seule l’application concernant l’élevage des truies en groupe demande encore de l’amélioration.
La crise porcine a beau avoir frappé de plein fouet, les producteurs de porcs ne sont pas à l’abri de nouvelles réglementations à venir.