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À L’UPA: Satisfaction interne face au bilan 2024 mais nous dit-on tout?

Charles-Félix Ross, directeur général de l’UPA et Magali Delomier, directrice générale adjointe ont présenté lors du 100e congrès de l’UPA qui se tenait à Québec les 3 et 4 décembre derniers, le bilan de l’année 2024 selon la vision du syndicat en faisant part de leur grande satisfaction.

« Cette année 2024 a été très intense, déjantée même», de dire d’emblée Charles-Félix Ross, directeur général de l’UPA. « Cette année a été un peu folle, hors norme». Il a rappelé qu’en plus du 100e du syndicat, L’UPA a organisé une mobilisation sans précédent qui a réuni 4500 membres et plus de 2500 tracteurs pour faire entendre ses membres et leurs difficultés.

L’année 2024 a aussi été une année de réflexion sur le financement, a-t-il précisé, et la négociation a été selon les propres dires du directeur général de l’UPA «très ardue». Mais il semble, selon l’UPA, que la venue du premier ministre au siège du syndicat est la preuve que cela était nécessaire.

Charles-Félix Ross s’est aussi félicité d’un taux d’adhésion au syndicat très important de 92 % en moyenne au Québec et même de 96 % en Abitibi-Témiscamingue sans toutefois rappeler que le syndicat vit une situation unique au monde par l’obligation du monopole par la Loi.

L’UPA fier de la mise en marché collective

Ce qui est sûr c’est que le directeur général de l’UPA est fier de la valeur de la production qui totalise 12, 2 milliards de dollars dont 10,7 milliards par le système de la mise en marché collective ce qui représente 87,9 % de la valeur totale de la production.

Plus de pub que de recherche

Charles-Félix Ross a donné des chiffres qui parlent : 67 millions de dollars pour la publicité pour amener les Québécois à aimer les produits du Québec, 4 millions de dollars en recherche et développement et 1 million de dollars remis à la communauté. Chacun est libre de définir s’il y a le bon équilibre dans ces chiffres annoncés avec fierté.

L’importance des travailleurs étrangers

On a appris dans son intervention que la main-d’œuvre du monde agricole est assurée par 22 000 travailleurs étrangers temporaires ce qui représente un tiers des travailleurs du monde agricole. Sur ce point, il s’aligne sur le discours de son président et l’importance de cette ressource humaine pour le monde agricole.

Des outils à tous les étages

On sait que la tour de L’UPA à Longueuil ne manque pas de divers services aux producteurs. Lors de ce congrès on a appris que L’UPA jamais en retard pour se consolider a aussi annoncé que le groupe BHLF avocats est devenu UPA avocats-conseil.

Une revue de presse orientée?

Concernant la rétrospective sur l’actualité de l’année si on a pu revoir nombre de producteurs se plaindre de leur difficulté à vivre de leur travail, il est à souligner que ces producteurs à l’écran en difficulté étaient essentiellement des maraîchers. Se pourrait-il que les difficultés ne soient pas les mêmes dans d’autres secteurs comme le secteur laitier ou celui des grandes cultures?

Des chiffres qui oublie de parler de la dette!

L’UPA a présenté lors de la présentation du directeur général et de la directrice adjointe un tableau qui fait état d’une chute des revenus net des agriculteurs de – 92 % depuis 2015. Au-delà de ce chiffre qui étonne, rien ne fut dit sur l’endettement des fermes du Québec bien plus élevé que dans les autres provinces entre 2015 et 2023 : 97, 4 % au Québec, 70 % en Ontario, 53,3 % au Manitoba et 63,3 % en Saskatchewan et en Alberta et 63,6 % dans le reste du Canada.

Il n’est pas toujours vrai que lorsqu’on se compare, on se console!

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