Amos, 2 décembre 2010. L’Union paysanne tient à dénoncer vivement l’intimidation vécue lors de la première assemblée de création de son conseil régional paysan-Abitibi. Une vingtaine de membres et officiers de l’UPA de l’Abitibi se sont présentés avec la ferme intention de déranger cette rencontre de l’Union paysanne. « Ils ont littéralement monopolisé la rencontre et enlevé du temps aux agriculteurs qui étaient là pour rencontrer l’Union paysanne» souligne Benoit Girouard, président de l’Union paysanne. « Nous avons tenté de répondre tout de même à leurs questions, mais ils étaient venus pour s’imposer», ajoute Benoit Girouard. L’Union paysanne tient tout de même à souligner le civisme affiché par des agriculteurs présents, qui ne sont pas devenus membres, mais qui ont respecté le cadre de la rencontre.
L’Union paysanne interpelle donc l’UPA provincial à signifier à ses membres et officiers qu’une telle pratique n’a pas sa place dans l’exercice du syndicalisme au Québec. «Cette façon de faire du syndicalisme à pression doit interpeller nos élus sur l’importance de rétablir le pluralisme d’associations en agriculture au Québec» explique Frédéric Sauriol, secrétaire général de l’Union paysanne. « C’est une preuve supplémentaire des tensions engendrées par le monopole de l’UPA», termine Frédéric Sauriol.
En terminant, il est dommage que cette intrusion ait entaché la création du tout premier conseil régional paysan de l’Abitibi qui, en seulement 5 jours, a reçu l’adhésion de 30 nouveaux agriculteurs. La création de ce deuxième conseil régional de l’Union paysanne couronne une visite de deux jours en Abitibi-Témiscamingue qui a permis à l’organisation de recruter plus de 170 producteurs agricoles. Fait à noter : plusieurs officiers ou anciens officiers de l’UPA sont devenus membres de l’organisation paysanne, ce qui pourrait expliquer les troubles observés lors de la création du conseil régional paysan d’Abitibi.
Source: Benoit Girouard