Des services obligatoires assortis de pénalités pour les agriculteurs

Saint-Hyacinthe, le 2 décembre 2010 (06h00) – Un vote tenu par les délégués du plan conjoint des céréales permettra à une organisation affiliée à l’Union des producteurs agricoles (UPA) de mettre en place un nouveau service obligatoire de renseignements sur les transactions de céréales.

L’instigateur de ce nouveau service, soit la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ), devra d’abord faire approuver son projet par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) comme nous l’apprend un article publié sur le sujet dans une récente1 parution de l’hebdomadaire syndical de l’UPA, La Terre de chez nous.

«Cet article est un peu surprenant», a fait remarquer André Plante, administrateur du Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA). «Le règlement n’est pas encore approuvé qu’on nous informe déjà de la liste des conséquences prévues pour les producteurs qui seraient jugés coupables d’irrégularités. »

En effet, les nouvelles obligations imposées aux producteurs de grains seraient assorties d’un pouvoir d’enquête. Il serait même prévu de conclure une entente avec La Financière Agricole du Québec (FADQ) pour pouvoir priver certains producteurs des programmes de soutien offerts par l’État s’ils ne se conforment pas à ce nouveau service de la Fédération.

«La démesure des moyens coercitifs démontre un profond malaise avec la façon dont la mise en marché collective est implantée et gérée au Québec», déplore Gilles Brouillard, président du CEA.

« Ce qui se passe actuellement en Abitibi et au Témiscamingue, soit une forte adhésion de producteurs à l’Union Paysanne, démontre leur ras-le-bol devant la façon unique et monopolistique de voir et de faire les choses en agriculture. Le rétablissement du pluralisme de la représentation syndicale, attendu avec la prochaine politique agricole, va enfin permettre de réorienter la mise en marché collective sur la rentabilité de nos entreprises et sur les besoins réels de nos producteurs agricoles. »

Source: Gilles Brouillard

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