Sainte-Sabine, le 10 décembre 2010 – La neige est arrivée. Les sentiers de motoneige et
de quad sont bloqués, mais le ministre Lessard peut encore régler aux dires de la
présidente de la Fédération de l’UPA de Lévis-Bellechasse, Luce Bisson.
Il y un an maintenant, le gouvernement provincial accordait à La Financière agricole du
Québec un budget adéquat pour fonctionner pendant les cinq prochaines années. Les
producteurs agricoles ont applaudi la décision, mais la mesure de resserrement imposée
en même temps pour éviter les dépassements a tout fait basculer. Elle met en danger des
milliers de fermes.
En décidant de ne plus considérer les réels coûts de production dans le calcul des
compensations qui peuvent être versées aux producteurs dans les périodes de bas prix des
produits agricoles sur les marchés de plus en plus mondialisés, le gouvernement crée une
brèche importante dans un principe qui doit assurer une certaine stabilité dans un secteur
d’activité qui doit déjà composer avec les imprévus de dame nature et de la santé
animale.
Étant donné que les producteurs agricoles travaillent avec du « vivant », ils ne peuvent
envisager faire la grève. C’est pour cette raison qu’ils ont appuyé le mot d’ordre
provincial de retirer le droit d’accès à leur terre, de garder leur bien pour leur seule
utilisation tant qu’ils ne seront pas rassurés sur leur avenir.
« C’est clair qu’on va tout faire pour se sauver avant de sauver les autres. En plus, on
doit être considéré comme des créateurs de richesse puisque ce que l’on reçoit pour la
vente de nos produits agricoles ou en soutien du revenu dans certains cas sert en premier
lieu à payer des comptes et à faire des paiements. Imaginez combien on fait vivre de gens
avec nos achats d’intrants et de service. Imaginez ce que seraient les ristournes de caisses
populaires et les revenus de taxes municipales sans la capitalisation des fermes en
région », a précisé Luce Bisson.
«Le gouvernement et le ministre de l’Agriculture sont entièrement responsables des
inquiétudes des producteurs agricoles, mais ils ont aussi la clé pour régler la situation.
Espérons qu’ils miseront sur la pérennité de l’agriculture au Québec en nous laissant les
outils pour pratiquer notre métier», a conclu la présidente.
Pour information :
Luce Bisson