OTTAWA – Le Parlement se prononcera demain sur le sort du projet de loi C 474, qui exigerait qu’une analyse des risques potentiels pour les marchés d’exportation soit menée avant d’autoriser la commercialisation au Canada de toute nouvelle semence transgénique ou génétiquement modifiée (GM). « Ce projet de loi représente une étape importante pour protéger les fermes canadiennes des impacts des cultures transgéniques. Les agriculteurs réclament cette protection pour éviter de subir des pertes substantielles sur les marchés advenant le rejet des cultures génétiquement modifiées, et le Parlement doit les soutenir », a dit la chef des verts Elizabeth May.
Le NPD et le Bloc ont tous deux promis d’appuyer le projet de loi. Les verts demandent aux libéraux de leur emboiter le pas.
« Ce projet de loi fera en sorte que les agriculteurs canadiens ne soient pas tenus à l’écart des marchés d’exportation qui refusent de commercialiser les cultures contaminées par les OGM », a ajouté May. « Il me semble que c’est le moins que l’on puisse faire pour protéger nos fermes. »
La pertinence de ce projet de loi est devenue évidente pendant la crise du lin transgénique CDC Triffid. Malgré le retrait du lin transgénique depuis 2001, en 2009 les cultivateurs de lin canadiens ont été gravement touchés par la contamination ayant provoqué le retrait des produits du lin canadien chez les détaillants européens. Les marchés européens achètent jusqu’à 70 % des exportations canadiennes de lin, mais interdisent la vente des produits transgéniques. « Le lin figure parmi les cinq grandes cultures commerciales du Canada, et les cultivateurs de lin ont subi un grave préjudice économique en raison de l’absence de lois protectrices. Il faut protéger tous les cultivateurs en votant en faveur du projet de loi C 474 si nous voulons qu’ils demeurent rentables. »
Le Parti vert prône l’interdiction de toutes les semences transgéniques jusqu’à ce que de nouvelles recherches soient réalisées pour prendre en compte les incidences économiques, y compris les incidences sur la santé et l’environnement.
Renseignements :
Debra Eindiguer