L’UPA met beaucoup d’espoir dans la future politique agricole

LONGUEUIL, QC, le 23 févr. /CNW Telbec/ – L’Union des producteurs agricoles (UPA) met beaucoup d’espoir dans la future Politique agricole et alimentaire québécoise qu’entend déposer bientôt le gouvernement du Québec.

L’agriculture est en effet un secteur-clé de l’économie québécoise qu’il importe de soutenir adéquatement. À témoin, les activités de production/transformation agricoles sont à l’origine de quelque 174 000 emplois, génèrent des revenus annuels de taxation, de fiscalité et de parafiscalité de 3,9 milliards de dollars et contribuent au PIB québécois à hauteur de 13 milliards de dollars chaque année. « L’agriculture est un investissement rentable à tous les niveaux. La future politique guidera son développement pour les deux prochaines décennies. Les choix qui seront faits seront donc déterminants », a déclaré le président général de l’UPA, M. Christian Lacasse, ajoutant que l’UPA entend participer activement aux consultations qui suivront le dépôt attendu du Livre vert.

Pour l’UPA, la future politique devra permettre de maintenir une agriculture réalisée par une multitude de fermes, ancrées dans toutes les régions et fournissant à la population des aliments sains, produits dans une perspective de développement durable et d’équité, un modèle auquel les Québécois adhèrent pleinement.

L’avenir de l’agriculture au Québec s’appuie sur notre savoir-faire collectif. Concrètement, nous croyons que la future politique agricole québécoise devra, entre autres :

•assurer un revenu équitable pour l’ensemble des agriculteurs et forestiers du Québec;
•promouvoir l’achat d’aliments locaux et régionaux et établir un pourcentage minimal de produits québécois sur les tablettes d’épicerie;
•mettre de l’avant des programmes pour sensibiliser les jeunes à l’agriculture, à l’alimentation, à l’achat responsable;
•exiger que les aliments étrangers qui entrent sur nos marchés respectent les normes de production québécoises;
•promouvoir un traitement d’exception pour les produits agricoles dans les accords de commerce entre les nations;
•favoriser la relève agricole et le transfert de ferme;
•favoriser le développement durable de l’agriculture et protéger les terres.
Pour y arriver, il est toutefois primordial que les agriculteurs puissent conserver leurs outils collectifs. « Ces outils ont été mis en place pour rétablir l’équilibre entre les agriculteurs et les multinationales de l’alimentation, qui disposent de moyens faramineux pour fixer les règles du jeu. L’heure n’est pas au morcellement du rapport de force politique et commercial des producteurs alors qu’on assiste au phénomène inverse chez tous les autres intervenants de la chaîne agroalimentaire », a continué Christian Lacasse.

L’approche collective permet en effet le maintien d’une agriculture familiale à dimension humaine partout sur le territoire, de protéger nos terres cultivables contre l’étalement urbain et de produire des aliments sains, abordables et variés, répondant aux besoins et aux attentes des consommateurs. « Ces éléments sont à l’origine d’une agriculture jeune, dynamique et diversifiée, mieux outillée qu’ailleurs pour passer au travers les soubresauts du marché et saisir les opportunités. Il est donc vital d’en préserver les fondements, voire de les renforcer », a conclu M. Lacasse.

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