QUÉBEC, le 13 avril /CNW Telbec/ – S’adressant aux participants à l’assemblée générale annuelle de la Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ), le président de la FPLQ, Marcel Groleau, s’est réjoui de la croissance que connaît en ce moment le secteur laitier. « Depuis plusieurs années, le Québec a su jouer son rôle de leader de la production laitière au Canada, grâce notamment aux Conventions de mise en marché du lait et aux réserves de croissance pour les marchés en développement, ainsi qu’à une stratégie d’affaires axée sur la compétitivité des prix, la promotion et la qualité de nos produits. Nous constatons aujourd’hui avec beaucoup de fierté cette réussite de l’ensemble des partenaires du secteur laitier. Nous avons le défi de continuer à développer des conditions favorables à la croissance de l’ensemble du secteur laitier », a déclaré Marcel Groleau. En effet, le Québec produit plus de 50 % des fromages et plus de 70 % des yogourts canadiens. De plus, le Québec est le leader canadien de la production laitière biologique, avec 43 % de la production, et de la fabrication de fromages artisanaux, avec un plateau de fromage riche de plus de 350 variétés de fromages.
Marcel Groleau en appelle au même esprit de collaboration pour la promotion des produits laitiers canadiens. Il estime que l’utilisation du logo Lait 100 % canadien, qui permet l’identification d’origine des produits laitiers, représente une occasion en or pour l’ensemble des partenaires d’identifier clairement leurs produits faits entièrement de lait et d’ingrédients laitiers d’ici. « Nous avons tous intérêt à répondre au désir des consommateurs de consommer des produits locaux, sains et de qualité » a affirmé M. Groleau.
Par ailleurs, M. Groleau souligne que la production laitière se stabilise, que le nombre de producteurs qui quittent la production a diminué et que le secteur est celui où la relève est la plus assurée. Il se réfère notamment à une récente étude du MAPAQ, publiée à la fin de 2010, qui démontre que c’est la production laitière qui performe le mieux entre les productions en matière de relève, alors qu’en 2007, 67 % des fermes laitières dont le transfert était dans les cinq années suivantes avaient une relève identifiée. Un succès attribuable non seulement à la rentabilité de la production laitière, mais aussi au programme d’aide à la relève, qui a permis à 4 550 jeunes de prendre la relève de la ferme de leurs parents depuis 1987, et au programme d’aide au démarrage de nouvelles fermes laitières, qui a permis de remettre en production 50 fermes laitières depuis 2006. « C’est un véritable tour de force, quand on sait que la tendance mondiale est à la forte diminution du nombre de producteurs laitiers, surtout dans le contexte de crise qui ébranle nos collègues ailleurs dans le monde. Une preuve de plus que la gestion de l’offre et la mise en marché collective fonctionnent bien » a ajouté M. Groleau.
NÉGOCIATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES
Le président de la Fédération se dit satisfait des engagements de tous les partis fédéraux de défendre la gestion de l’offre. Il estime cependant que le véritable test pour le prochain gouvernement est celui des négociations commerciales elles-mêmes, notamment à l’organisation mondiale du commerce (OMC) ainsi que dans le cadre de la négociation d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe. Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, rappelait cette semaine que le Canada a signé des accords de libre-échange avec huit pays en protégeant la gestion de l’offre. « Nous avons la même attente face aux négociations actuellement en cours » a conclu M. Groleau.
La Fédération des producteurs de lait du Québec représente les 13 500 producteurs et productrices de lait et les 6 300 fermes laitières de la province. Les producteurs québécois livrent annuellement près de 3 milliards de litres de lait dont la vente totalise des recettes à la ferme de plus de 2 milliards de dollars.
Source: Jean Vigneault