Longueuil, mercredi 20 avril 2011 — Au terme de rencontres avec les principales formations politiques fédérales, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a lancé un message sans équivoque au futur gouvernement canadien : il est impératif que le prochain gouvernement reconnaisse la contribution majeure de l’agriculture dans le développement économique du pays et fasse de ce secteur une des pierres angulaires de sa stratégie de relance.
Pour permettre à l’agriculture de jouer pleinement son rôle, il importe toutefois qu’Ottawa garantisse que les activités agricoles et forestières procurent une juste rémunération du travail des hommes et des femmes qui en vivent. Le prochain gouvernement devra aussi reconnaître concrètement l’importance économique et sociale de l’agriculture pour les communautés rurales ainsi que son importance stratégique en matière de sécurité et souveraineté alimentaire.
« L’agriculture québécoise sert bien les consommateurs de chez nous. Jumelée au secteur de la transformation, elle est aussi un acteur économique de premier plan avec les 174 000 emplois et les 3,9 milliards de dollars en revenus annuels de taxation, de fiscalité et de parafiscalité qu’elle génère. L’agriculture est donc un investissement rentable à tous les niveaux et mérite une place prépondérante dans toute stratégie nationale visant à relancer notre économie », a souligné le président général de l’UPA, M. Christian Lacasse.
Les 18 et 19 avril, des représentants du Bloc Québécois (André Bellavance, Richmond – Arthabaska), du Parti conservateur (Jean-Pierre Blackburn, Jonquière – Alma), du Parti libéral du Canada (Marc Garneau, Westmount – Ville-Marie) et du Nouveau Parti démocratique (Thomas Mulcair, Outremont) avaient en effet successivement l’occasion de s’adresser au conseil général de l’UPA, instance constituée du président général, des deux vice-présidents et des présidents des quarante et un groupes affiliés à l’UPA (fédérations régionales et spécialisées).
Chaque candidat a présenté ce que sa formation politique avait à proposer aux agriculteurs québécois et canadiens, tout en répondant aux questions des membres du conseil général de l’UPA, lesquels ont insisté sur :
? des programmes de gestion des risques bonifiés pour qu’ils soutiennent de façon efficace les agriculteurs lorsque les prix sont déficients;
? la défense de la gestion de l’offre dans le cadre des négociations commerciales actuelles et futures sur la scène internationale ainsi que le maintien de la marge de manoeuvre requise pour soutenir adéquatement les divers secteurs de production;
? le renouvellement du programme de compensation financière sur les matières à risque spécifiées (MRS) afin de couvrir les frais de production supplémentaires inhérents à la réglementation canadienne (plus sévère que la réglementation américaine);
? la mise en place d’un Bureau fédéral à la réciprocité des normes pour les produits importés, le gouvernement canadien devant s’assurer que les exigences au regard des produits d’ici soient appliquées avec la même rigueur sur les produits importés.
Tout en remerciant les quatre candidats pour leur disponibilité, l’UPA rappelle qu’elle ne prend jamais parti pour une formation ou une autre et ne commente jamais les plates-formes électorales. Elle fait toutefois état des divers engagements électoraux auprès des producteurs agricoles et forestiers du Québec.
Au Québec, l’agriculture c’est…
? près de 42 000 agricultrices et agriculteurs établis sur 30 000 fermes;
? l’activité la plus importante du secteur primaire avec des ventes annuelles de 7,4 milliards de dollars;
? 58 400 emplois directs;
? des investissements en agriculture de plus de 715 millions de dollars par année.
Au Québec, les boisés privés :
? appartiennent à 130 000 Québécois et Québécoises;
? représentent 56 % du territoire privé et 11 % du territoire forestier productif total du Québec;
? génèrent plus de 6 millions de mètres cubes de bois (excluant 2 millions de mètres cubes de bois de chauffage) pour une valeur annuelle de plus de 300 millions de dollars au chemin du producteur;
? contribuent à près de 20 % de l’approvisionnement des usines de transformation du bois;
? créent 29 000 emplois directs, dont la majorité en région;
? sont à la base d’une importante industrie de villégiature et de récréation
Source: Éliane Hamel