La Pocatière, le 29 avril 2011 — Depuis plusieurs années, les producteurs agricoles ont dû s’adapter aux nouvelles exigences du marché, des normes de qualité et environnementales. Au Québec, plus particulièrement, ils ont adhéré aux nouvelles pratiques culturales et d’élevage sans obtenir pour autant une augmentation du prix de leurs produits. Ainsi, tous les gains économiques ont principalement été remis aux consommateurs, distributeurs et transformateurs. Le découragement et la frustration des producteurs sont palpables.
Des études prouvent l’importance de l’agriculture pour le développement économique des régions. Le MAPAQ reconnaît ce fait et semble vouloir supporter les producteurs agricoles par la mise en place de nouveaux programmes. Par contre, l’application à ces nouveaux programmes est lourde avec en plus, l’adoption par la FADQ de nouvelles modifications dans les régimes d’assurances stabilisation.
Pour ces raisons, le président de la Fédération de l’UPA de la Côte-du-Sud, M. Charles Proulx, accompagné du 1er vice-président de l’UPA, M. Pierre Lemieux et des présidents des syndicats spécialisés concernés réclament du gouvernement et à la FADQ de laisser aux producteurs un répit avant d’appliquer de nouveaux changements dans les différents programmes.
M. Proulx a d’ailleurs mentionné « La pratique de l’agriculture dépend de tellement d’éléments hors de notre contrôle que ceux qui sont contrôlables devraient être évalués et mieux analysés avant de les mettre en vigueur ». Pour sa part, M. Jacques Dionne, président du Syndicat des producteurs de porcs de la Côte du-Sud a transmis les résultats du sondage effectué auprès des producteurs de porcs de cette région. Il a souligné : « La majorité des producteurs de porcs ayant transmis leur demande au programme de la stratégie de soutien à l’adaptation des entreprises agricoles et qui sont déclarés admissibles, ne bénéficieront finalement de peu d’aide ».
Quant à M. Dany Pelletier, président du Syndicat des producteurs de cultures commerciales, il a déploré que le programme d’assurance-stabilisation des céréales à paille ait été changé sans que les impacts aient été mesurés pour les régions périphériques. « Pour les producteurs visés, cela représente la différence en fin d’année entre un bénéfice net ou une perte mais on dénonce surtout le fait de ne pas nous laisser du temps pour s’ajuster ».
M. Pierre Lemieux a constaté également que depuis plusieurs mois, La Financière agricole du Québec prend des décisions précipitées sans en analyser tous les impacts sur sa clientèle.
Source : Johanne Laplante