OTTAWA, le 13 juin /CNW/ – La reconnaissance par le gouvernement du Québec au fait que : “Les produits contenant du 2,4-D ne présentent pas un risque inacceptable pour la santé humaine ou l’environnement” équivaut à admettre que les Canadiens ont été induits en erreur concernant la sécurité de ce produit. Cet aveu reconnaît aussi le rôle important de Santé Canada dans la réglementation des pesticides.
“Depuis longtemps, notre industrie dit que les décisions prises par le gouvernement du Québec et d’autres gouvernements pour bannir l’herbicide 2,4-D et autres herbicides urbains courants ne sont pas basées sur l’évidence scientifique et ne contribuent en rien à la protection de la santé humaine ou de l’environnement. Maintenant, le Québec reconnaît cela aussi” de dire Peter MacLoed, vice-président, chimie, CropLife Canada.
Si l’entente reconnaît les droits des gouvernements d’interdire des produits, elle renforce aussi le principe voulant que lorsque les gouvernements prennent des décisions soi-disant reliées à la santé et la sécurité du public, ces décisions doivent être fondées sur l’évidence scientifique, la prévisibilité, de même que sur des principes transparents, de dire MacLeod.
L’entente survenue fait suite au règlement d’une dispute dans le cadre de l’ALENA. L’industrie contestait l’interdiction sans fondement scientifique, par le gouvernement du Québec, de certaines utilisations du 2,4-D. Lors d’une révision, en 2008, Santé Canada concluait que : “les propriétaires de maison et leurs enfants n’ont pas à s’inquiéter des risques reliés au contact de pelouses et de gazon traités” et qu’avec : “une certitude raisonnable on peut affirmer que l’utilisation du produit ou l’exposition au produit ne causera pas de dommage à la santé humaine, aux générations futures ou à l’environnement”.
L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada emploie 350 scientifiques engagés dans l’étude de la sécurité des pesticides. Ils sont reconnus internationalement comme des experts dans ce secteur d’activités. Ils passent en revue des centaines de tests sur les produits contenant des pesticides. Les produits qui satisfont les normes strictes de Santé Canada concernant la santé et la sécurité obtiennent l’homologation pour vente et utilisation au Canada.
MacLeod souligne que depuis des années les Canadiens ont reçu des messages contradictoires concernant la sécurité des pesticides. Une situation qui a conduit à une peur inutile.
MacLeod poursuit : “Espérons que cette entente aidera les Canadiens à retrouver leur confiance envers les évaluations de Santé Canada. Espérons aussi que cette entente les incitera à repenser si oui ou non ils accordent leur appui à des décisions politiques qui les privent de l’accès à ces importants outils sans aucune bonne raison.”
Renseignements: Erin O’Hara, CropLife Canada