OTTAWA, le 5 juill. 2011 /CNW/ – Le Canada et l’Union européenne ont conclu une entente historique portant sur la reconnaissance mutuelle de leurs normes et de leur législation sur les produits biologiques à l’issue de négociations officielles qui ont duré près de quatre ans.
Il s’agit de la deuxième entente de ce genre dans le monde. En juin 2009, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et le département de l’Agriculture des États-Unis ont signé le premier véritable « accord d’équivalence biologique », ouvrant ainsi l’important marché américain des produits biologiques aux exportations canadiennes.
On estime aujourd’hui que le commerce mondial des produits biologiques se chiffre à plus de 55 G$ par an, 96 % de ce montant étant représenté par les marchés des États-Unis et de l’Europe. Le Canada est à présent le seul pays au monde à pouvoir traiter avec ces deux marchés clés grâce à ses normes intérieures.
« Voila qui change totalement la donne pour les agriculteurs et les fabricants de produits alimentaires canadiens », a souligné Matthew Holmes, directeur général de l’Association pour le commerce des produits biologiques – Canada (COTA), et conseiller du secteur biologique auprès du gouvernement du Canada en matière de commerce international et d’accès aux marchés. « En ayant un plein accès aux marchés, aux fournisseurs et aux ingrédients européens, le secteur canadien des produits biologiques dispose à présent d’un avantage stratégique certain. Cette entente se traduira par une augmentation des échanges commerciaux et par un essor du secteur des produits biologiques au Canada, de la ferme au consommateur. »
La COTA estime que le marché canadien des produits biologiques est passé de 2 G$ en 2008 à plus de 2,6 G$ en 2010. Annuellement, les sociétés canadiennes exportent des denrées, des ingrédients et des produits biologiques d’une valeur de plus de 390 M$ vers les États-Unis, l’Union européenne et d’autres parties du monde. Depuis 2008, la COTA a coordonné une stratégie internationale à long terme pour le secteur des produits biologiques, grâce à un financement cumulatif de contrepartie de quelque 500 000 $ provenant du programme Agri-marketing d’Agriculture et Agroalimentaire Canada pour aider les sociétés canadiennes à faire connaître leur marque et à commercialiser leurs produits biologiques partout dans le monde.
« Cette reconnaissance des normes du Canada sur les produits biologiques par les États-Unis et par l’Union européenne indique que ces normes sont parmi les meilleures au monde », a déclaré M. Holmes. « Cette entente signifie aussi que les consommateurs canadiens sauront que des normes rigoureuses sont appliquées aux produits biologiques qui entrent au pays, tout en éliminant les coûts particulièrement lourds des multiples certifications biologiques que doivent actuellement obtenir les agriculteurs, les transformateurs et les commerçants. »
En 2009, le Canada a mis en œuvre le Règlement sur les produits biologiques (RPB), qui rend les normes canadiennes obligatoires pour les produits canadiens et les produits importés. En vertu du RPB, l’ACIA surveille et fait appliquer le système de certification des produits biologiques ainsi que les réclamations concernant ces produits sur le marché. Le nouveau logo « Biologique Canada » permet aux consommateurs de repérer les produits qui respectent les nouvelles exigences du Canada en matière de produits biologiques.
L’Association canadienne pour le commerce des produits biologiques est une association constituée de membres du secteur des produits biologiques au Canada. Avec l’Organic Trade Association, la COTA défend l’agriculture et les produits biologiques dans toute l’Amérique du Nord. Leurs adhérents comprennent des producteurs, des expéditeurs, des transformateurs, des certificateurs, des associations d’agriculteurs, des distributeurs, des importateurs, des exportateurs, des consultants, des détaillants et autres de l’ensemble des États-Unis et du Canada. Leur mandat commun consiste à promouvoir et à protéger la croissance du commerce des produits biologiques au profit de l’environnement, des agriculteurs, de la population et de l’économie.
Renseignements:
Matthew Holmes