Nadeau Ferme Avicole lance une campagne de sensibilisation du public

SAINT-FRANÇOIS-DE-MADAWASKA, NB, le 31 août 2011 /CNW/ – À Saint-François-de-Madawaska, une petite communauté du Nord du Nouveau-Brunswick, des panneaux, pancartes et affichettes de pare-chocs sont littéralement partout pour demander au gouvernement du Nouveau-Brunswick d’agir pour que le poulet élevé au Nouveau-Brunswick soit transformé dans la province au lieu d’être envoyé au Québec en emportant du coup beaucoup d’emplois. Depuis 2009, presque 80 % du poulet élevé au Nouveau-Brunswick quitte Nadeau Ferme Avicole, la seule entreprise de transformation de poulet du Nouveau-Brunswick, pour se rendre chez Olymel, au Québec. Sur les panneaux tout blanc, on voit simplement un poulet qui, à lui seul, suffit pour faire comprendre au gouvernement qu’il doit agir maintenant pour sauver les emplois de Nadeau Ferme Avicole, et une adresse web, lacrisedupouletnb.com, pour se renseigner sur la crise du poulet au Nouveau-Brunswick.

Le directeur général de Nadeau Ferme Avicole, Yves Landry, indique que les employés se sentent comme des pions, victimes d’une crise que seul le gouvernement provincial peut régler. « Le gouvernement a causé cette crise, c’est à lui de la régler. Cette campagne a été lancée pour donner l’occasion aux gens de se faire entendre. La population de Saint-François sait très bien qu’il y a une solution et que le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit l’appliquer pour empêcher qu’il y ait d’autres pertes d’emploi et que l’instabilité s’installe pour de bon dans l’industrie du poulet. »

M. Landry précise que le message de la campagne reflète la colère et la frustration des employés à l’égard du gouvernement qui refuse de régler le problème qu’il a créé. « Si le gouvernement avait assumé son rôle de réglementation, les poulets auraient continué à être transformés dans la province comme prévu par un système de gestion de l’offre bien géré. »

Le Groupe Westco a commencé à prendre de l’ampleur au milieu des années 1990. En 2003, il contrôlait plus de 50 % du poulet élevé au Nouveau-Brunswick alors que les règlements limitaient pourtant à 10 % l’approvisionnement en poulet à un même groupe, explique M. Landry. « Aucun des organismes gouvernementaux chargés d’appliquer les règlements n’a réagi. En fait, le gouvernement s’est croisé les bras sans se soucier des effets de son inaction sur une entreprise comme Nadeau Ferme Avicole, en affaire depuis 50 ans, et ses employés ou sur l’industrie du poulet comme telle. Rien de tel ne se serait produit dans une autre province. »

Lorsque le Groupe Westco a commencé à détourner plus de 270 000 poulets de Nadeau Ferme Avicole vers son partenaire québécois, Olymel, l’entreprise Nadeau a été forcée de mettre à pied à peu près la moitié de ses employés. Selon M. Landry, les pertes d’emplois ont été dévastatrices non seulement pour l’usine de transformation, mais pour toute la région. Un peu partout, des entreprises ferment leurs portes parce que les gens ont moins de revenus disponibles, indique M. Landry. En juillet, le maire de Saint-François a expliqué la situation au ministre Michael Olscamp et aux représentants du ministère de l’Agriculture et de l’Aquaculture, leur faisant part des craintes et des problèmes qu’éprouvent ses citoyens.

La construction d’une deuxième usine de transformation par Westco au Nouveau-Brunswick aura pour effet de déstabiliser toute l’industrie du poulet dans l’est du Canada et jusqu’en Ontario. « Le nombre de poulets que peut produire le Nouveau-Brunswick est restreint par la réglementation, alors il est impossible d’en élever plus. Si une deuxième usine est construite, le manque de poulets provenant du Nouveau-Brunswick obligera les deux usines de transformation à s’approvisionner dans d’autres provinces », ajoute M. Landry.

Pour M. Landry, il ne fait aucun doute que les consommateurs en ressentiront les contrecoups si le gouvernement du Nouveau-Brunswick refuse de corriger la situation malgré son obligation de gérer la gestion de l’offre du poulet dans la province. Les transformateurs défendront la gestion de l’offre à l’extérieur de la province en offrant des primes pour attirer les producteurs. Cette situation déclenchera une guerre de prix et les consommateurs finiront par payer leur poulet plus cher.

M. Landry résume comme suit l’impact potentiel de l’inaction du gouvernement sur la région de Saint-François : « Construire une deuxième usine de transformation en essayant de forcer la fermeture de son concurrent, ce n’est pas du développement économique. Des emplois vont possiblement simplement être déplacés, mais ce sera le chaos total pour l’industrie. Il faut une solution immédiate, une solution équitable qui donnera à l’usine actuelle sa part de poulet produit au Nouveau-Brunswick, sinon il va y avoir des pertes d’emplois considérables dans la région. »

Sans une quantité de poulets prévisible, Nadeau Ferme Avicole pourrait devoir fermer ses portes.

« Nos employés savent que plus la solution tarde, plus ils risquent de perdre leur emploi », conclut M. Landry.

À propos de Nadeau Ferme Avicole

Établie à Saint-François-de-Madawaska, au Nord du Nouveau-Brunswick, Nadeau Ferme Avicole exploite une installation familiale de transformation et d’emballage de poulet qui, depuis plus de 50 ans, fournit aux familles canadiennes du bon poulet de qualité.


Renseignements: Yves Landry

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