La Coalition SOS-Pronovost défendra son mémoire sur le Livre vert pour une politique agricole devant la Commission parlementaire de l’agriculture mardi matin, le 20 septembre, à 10h15, au Salon du conseil législatif (Assemblée nationale).
La Coalition estime, nous le répétons, que cette consultation retarde inutilement et délibérément les réformes urgentes recommandées par la Commission Pronovost sur le financement des agriculteurs, sur la mise en marché des aliments, sur le zonage agricole, sur la protection de l’environnement et de la santé publique dans les pratiques agroalimentaires et sur le pouvoir abusif qu’entraîne l’accréditation syndicale unique. Il est illusoire de penser, comme tente de le faire croire le gouvernement, que les programmes limités crées pour soutenir les circuits courts de mise en marché, le secteur biologique, la multitfonctionnalité de l’agriculture et la relève agricole peuvent tenir lieu des changements structurels recommandés par Pronovost, Saint-Pierre et Ouimet et qui font désormais l’objet d’un large consensus, après 3 ans de consultations. Tous les groupes réunis dans la Coalition SOS-Pronovost revendiquent l’application intégrale de ces recommandation et estime que les réformes recommandées sont urgentes pour répondre à la situation catastrophique des agriculteurs dans la plupart des secteurs de production et aux inquiétudes des citoyens qui ont à coeur leur alimentation, leur santé et leur environnement.
Les agriculteurs et les citoyens représentés par la Coalition sont fortement invités, ainsi que le public en général, à être présent à l’Assemblée nationale lors de cette audition par la commission parlementaire, et à manifester leur appui aux réformes. Il faut remplir la salle. Les députés et les membres du gouvenement doivent pouvoir réaliser que l’opposition acharnée de l’UPA à ces réformes va à l’encontre des attentes d’un grand nombre d’agriculteurs, comme la multiplication des groupes dissidents le démontre d’ailleurs, et à l’encontre de la grande majorité des citoyens et consommateurs.
Si votre entreprise agricole ou alimentaire possède des dépliants de promotion, il serait également opportun de les apporter avec vous pour les distribuer aux membres de la commission ainsi qu’au personnel politique et aux visiteurs de l’Assemblée nationale. Il est temps que nos dirigeants réalisent qu’il existe une autre agriculture que celle des intégrateurs, importateurs et exportateurs commerciaux, et qu’il est temps qu’on s’y intéresse plutôt que de subventionner à coup de millions des canards boiteux.
Roméo Bouchard