Une « épluchette de carottes » pour relancer le débat sur les OGM

Québec, le 23 septembre 2011 – Le Réseau québécois contre les OGM (RQcOGM) dénonce la commercialisation d’un maïs sucré génétiquement modifié au Canada, et ce sans qu’aucune étude d’impact n’ait été demandée aux fabricants. Lors d’une conférence de presse tenue dans le cadre d’une « épluchette de carottes », ce midi devant l’Assemblée nationale à Québec, le RQcOGM a mentionné vouloirrelancer le débat sur les OGM et sur l’étiquetage obligatoire des produits qui en contiennent.

« Les gens ne veulent pas de maïs OGM dans leur assiette. C’est un met traditionnel, associé à la santé et à la joie de vivre. À tout le moins, les consommateurs ont le droit de savoir si le maïs qu’ils vont croquer est génétiquement modifié », a déclaré Christine Gingras, agronome et présidente du Réseau québécois contre les OGM. « Le gouvernement du Québec a la responsabilité d’assurer à la population des produits sains et sécuritaires », rajoute Madame Gingras. C’est pourquoi une pétition demandant l’étiquetage obligatoire des OGM au Québec a été lancée aujourd’hui. Parrainée par le député indépendant Éric Caire, la pétition demande notamment au gouvernement du Québec de mettre en œuvre, sans délai, les recommandations du rapport de 2008 sur la sécurité alimentaire, dont l’étiquetage obligatoire des aliments qui contiennent des OGM. La pétition est disponible sur le site de l’Assemblée nationale (pétition OGM).

Rappelons que le maïs sucré BT (maïs OGM destiné à la consommation humaine) produit sa propre toxine pour certains insectes ravageurs de cette culture. Il est commercialisé au Canada depuis cette année. Ce produit à été autorisé à la commercialisation malgré les résultats d’une étude québécoise qui a démontré la contamination des femmes enceinte et des fœtus par la toxine BT (Aris et Leblanc, 2011). Le Réseau rappelle également que la contamination génétique vers des végétaux non OGM est bel et bien présente dans l’environnement. Cette contamination, quasi incontrôlable, menace non seulement les produits issus de l’agriculture biologique et les produits dits de spécialité, mais aussi toute la biodiversité.

Force est de constater que le principe de précaution n’est pas appliqué en matière d’OGM au Québec et au Canada. Pourtant, la population a, à plusieurs reprises, exprimé clairement son désir de voir adopter une politique d’étiquetage obligatoire qui respecterait le droit des consommateurs de faire des choix éclairés.


Pour information:
Christine Gingras, Nature Québec, 418-931-1131
Charles Tanguay, Union des consommateurs, 514-743-0419

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