EXCLUSIF
Crise porcine: des membres de l’UPA demandent à Jean Garon d’intervenir

Exclusif !
Crise porcine
Des membres de L’UPA rencontrent Jean Garon et La Vie Agricole
Rencontre entre Jean Garon et des membres en règle de L’UPA !
Des deux côtés de la table, la même réalité !
Dualité entre la production porcine indépendante et l’intégration !


par Yannick Patelli


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La Vie Agricole a été approchée au début du mois d’octobre par le président du syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière, M. Jacques Clermont, afin que notre journal mette en lumière la dualité existante entre les producteurs de porcs indépendants et les intégrateurs. M.Clermont souhaitait aussi une rencontre rapidement avec notre chroniqueur et ex-ministre de l’agriculture, Jean Garon.
Manque d’écoute au sein même de l’UPA !
Découragé par le manque d’écoute tant du gouvernement actuel que des autorités provinciales de l’UPA, Jacques Clermont a vu La Vie Agricole comme un acteur pouvant l’aider lui et ses partenaires à faire enfin la lumière sur les solutions à apporter pour éviter d’autres drames humains dans le cadre de la crise porcine qui frappe le Québec depuis des mois. Le principal souhait de M. Clermont et de ses acolytes était de rencontrer « le ministre » de l’agriculture au Québec qu’ils considèrent être le plus enclin à les défendre, Jean Garon. Les membres de l’UPA venus à notre rencontre ont confirmé que pour nombre d’agriculteurs, Jean Garon, reste le ministre qui a su comprendre les producteurs tout au long de sa carrière politique.
Collusion aussi dans le monde agricole ?
C’est ainsi que le 18 octobre dernier, La Vie Agricole, a organisé en privé à L’Auberge du Quartier, une rencontre exclusive entre MM. Jean Garon, Jacques Clermont, Claude Lachance, secrétaire du syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière et François Belisle, représentant des producteurs finisseurs de Lanaudière. Si ces membres de L’UPA se sont retrouvés à échanger tout un après-midi avec notre équipe et M.Garon c’est parce qu’ils n’ont plus le sentiment de pouvoir agir au sein de leur organisation syndicale pour faire valoir leur point de vue ! Ils dénoncent la collusion entre l’UPA et le gouvernement actuel pour subventionner les intégrateurs au même titre que les fermes indépendantes
Garon et « Les Gaulois de Lanaudière » : défendre les vrais producteurs !
Le syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière en plus d’échanger avec Jean Garon souhaitait l’avoir à ses côtés lors de leur représentation en commission parlementaire. L’ex-ministre de l’agriculture s’il accepte de conseiller, souhaite que les producteurs de porcs se prennent en main et se mobilisent sans que la situation ne tombe dans le carcan politique. Ils ont préparé un mémoire éloquent déposé en commission parlementaire, afin de démontrer qu’il existe des solutions pour permettre la survie des fermes indépendantes au Québec dans le domaine porcin : « Les intégrateurs comparativement aux producteurs de porcs indépendants ont des frais évitéspar exemple, l’entretien des bâtiments, l’épandage des fumiers etc…Les intégrateurs ont un coût de production net inférieur de 24 $/porc à celui des producteurs indépendants et, en parallèle, les deux groupes reçoivent les mêmes compensations ASRA» selon ce document. « Il est clair que les intégrateurs bénéficient d’avantages économiques avec la bénédiction des autorités gouvernementales et syndicales» peut-on également lire dans ce dossier qui nous a été remis par le président du syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière.
On y apprend aussi que la Fédération des producteurs de porcs devrait se placer en opposition aux intégrateurs pour défendre les forfaitaires. Comme dit M. Clermont, elle doit être au service des «vrais producteurs». Si les membres du syndicat de Lanaudière n’obtiennent pas la présence de M. Garon avec eux en Commission parlementaire, ils auront tout de même eu la chance d’échanger pendant trois heures avec «leur référence politique dans le domaine agricole au Québec».
L’UPA contre L’UPA : Impacts négatifs sur le syndicalisme !
Il semblerait que des décideurs au sein même du gouvernement et de l’UPA soient conscients de la problématique mais pas prêts à prendre le flambeau pour défendre la cause des producteurs indépendants. « Si le message passé par le syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière n’est pas pris au sérieux, il est clair qu’il y aura non seulement des impacts négatifs sur l’industrie mais aussi sur le syndicalisme dans la production porcine » de dire le syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière.
Jean Garon reste estomaqué de constater que les producteurs venus le rencontrer, tous membres de l’UPA, n’ont non seulement plus confiance dans le gouvernement mais surtout plus confiance dans l’UPA, l’organisation syndicale censée les défendre! Situation pour le moins surréaliste ! À l’instar de la conclusion du document écrit par le syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière, M.Garon pense que l’UPA ne peut défendre en même temps les intégrateurs et les fermes familiales. « Les intégrateurs sont des commerçants et l’UPA doit défendre les producteurs. Si L’UPA ce n’est pas cela, il faut envisager un fonctionnement syndical autre ! ». Ainsi se résume l’accord entre le syndicat des producteurs de porcs de Lanaudière et M.Garon.
Yannick Patelli
Un dossier complet suite à cette rencontre inusitée dans le prochain numéro de La Vie Agricole
À surveiller dès le 15 novembre prochain !

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