WINNIPEG, le 2 avril 2012 /CNW/ – La Commission canadienne des grains célèbre 100 ans de services offerts aux producteurs de grain et à l’industrie céréalière du Canada.
« Nous sommes fiers de faire partie d’une industrie qui a aidé à façonner le Canada et qui continue à le faire, déclare Elwin Hermanson, commissaire en chef de la Commission canadienne des grains. Nous garantissons aux producteurs le droit à un traitement équitable depuis 1912, et nous avons su nous adapter aux besoins de cette industrie en constante évolution au cours des 100 dernières années. »
Le grain est l’un des principaux produits d’exportation du Canada et a joué un rôle de premier plan dans le développement de l’économie canadienne. Depuis le 1er avril 1912, la Commission canadienne des grains travaille de pair avec l’industrie et les producteurs de grain du Canada pour s’assurer de la qualité du grain canadien sur les marchés intérieurs et les marchés d’exportation.
Origine de la Commission canadienne des grains
Au début des années 1890, les producteurs de grain de l’Ouest du Canada commencèrent à faire pression auprès du gouvernement canadien pour qu’il les protège contre les pratiques déloyales. On peut trouver l’histoire entière des premiers jours de l’industrie céréalière et de la Commission canadienne des grains, intitulée 100 ans d’assurance de la qualité, sur le site Web de la Commission canadienne des grains, www.grainscanada.gc.ca.
En 1912, le gouvernement canadien a adopté la Loi concernant les grains (aujourd’hui la Loi sur les grains du Canada) en réaction à la demande d’organisations de producteurs qui voulaient une loi leur garantissant un traitement équitable au sein du réseau de manutention des grains. Cette loi a donné lieu à la création de la Commission des grains pour le Canada, ancien nom de la Commission canadienne des grains. Encore de nos jours, les producteurs continuent de bénéficier des droits ayant été garantis il y a un siècle. Les producteurs de grains du Canada :
•peuvent contester le grade et le taux d’impuretés déterminés aux silos primaires agréés et demander aux inspecteurs de la Commission canadienne des grains de rendre une décision exécutoire;
•ont le droit d’expédier leur grain en utilisant les wagons de producteurs;
•bénéficient d’une protection de paiement pour le grain livré aux silos primaires agréés.
Un siècle d’adaptation aux changements
Au cours du dernier siècle, l’industrie canadienne du grain a su s’adapter aux changements survenus dans le domaine de la technologie et de l’agriculture.
Du « roi blé » au canola : établissement de normes relatives au grade de 21 types de grains
En 1912, la Commission canadienne des grains établissait les normes relatives aux grades de sept types de grains : le blé, le blé dur, l’orge, l’avoine, le seigle, le lin et le sarrasin. À cette époque, le blé était roi. En 1913, les producteurs canadiens produisaient 7,7 millions de tonnes de blé.
Aujourd’hui, étant donné la diversité des cultures produites par les producteurs de grain du Canada, 21 types de grains sont réglementés par la Commission canadienne des grains. Le blé constitue toujours une culture importante. En 2011, les producteurs canadiens ont produit plus de 20 millions de tonnes de blé. Toutefois, d’autres cultures, comme le canola, ont gagné en importance. En 2011, les producteurs ont produit plus de 13 millions de tonnes de canola, une culture qui n’existait pas en 1912.
Développement de la recherche sur la qualité : les légumineuses
Depuis 1914, le Laboratoire de recherches sur les grains fournit une assise scientifique au système canadien de classement du grain. À ses tout débuts, le Laboratoire se concentrait sur la qualité du blé panifiable parce qu’il s’agissait là de la principale culture d’exportation du Canada. Au fil des ans, le Laboratoire s’est agrandi pour tenir compte d’une variété de cultures et de technologies.
Étant donné l’accroissement de la demande de légumineuses, un programme de recherches sur les légumineuses a été créé en l’an 2000. Les légumineuses, qui comprennent les haricots et les pois chiches, étaient autrefois une culture de peu d’importance dans l’Ouest canadien. Dans les années 1990, on cultivait environ un million de tonnes de légumineuses. En 2009, la production a atteint 5,6 millions de tonnes.
Élaboration de nouvelles méthodes d’analyse
Les analyses de la qualité ont toujours été un aspect important de la Commission canadienne des grains. Les inspecteurs et les chercheurs du Laboratoire de recherches sur les grains ont élaboré des méthodes d’analyse scientifiques valides répondant aux besoins de l’industrie.
Dans les années 1970, les chercheurs ont élaboré une méthode d’analyse de la teneur en protéines en utilisant la spectroscopie de réflectance dans le proche infrarouge. Cette méthode, qui remplace des méthodes plus compliquées en laboratoire, constitue encore la norme dans l’industrie pour déterminer la teneur en protéines du grain.
Accès au marché: recherches sur la salubrité des grains
Les consommateurs des grains canadiens sont préoccupés par la qualité des produits céréaliers. Fournir des garanties aux clients à l’exportation contribue à développer et à maintenir les marchés des grains canadiens. Depuis les années 1960, le Laboratoire de recherches sur les grains effectue des recherches et le suivi des cargaisons dans le but d’appuyer cet objectif.
Au cours des années 1960, l’unité responsable des résidus de pesticides utilisait deux méthodes pour analyser 15 composés. Aujourd’hui, le Programme des éléments traces et le Programme d’analyse de substances organiques à l’état de trace (qui remplace l’unité des parasiticides) utilisent jusqu’à 15 méthodes pour tester plus de 200 composés. Les chercheurs révisent et développent constamment de nouvelles méthodes, selon les besoins, afin de maintenir l’accès au marché pour les grains du Canada.
Renseignements :
Rémi Gosselin
Gestionnaire, Services intégrés d’information