Pauline Marois propose une politique de souveraineté alimentaire

TROIS-RIVIÈRES, QC, le 11 juill. 2012 /CNW Telbec/ – La chef du Parti Québécois et députée de Charlevoix, Pauline Marois, promet d’adopter une politique de souveraineté alimentaire si le Parti Québécois est porté au pouvoir lors de la prochaine élection générale. C’est l’engagement qu’elle a pris aujourd’hui alors qu’elle visitait la ferme M.C.F. Leclerc à Trois-Rivières en compagnie de la députée de Champlain, Noëlla Champagne, du député de Kamouraska-Témiscouata, André Simard, du candidat de Laviolette, André Beaudoin, et du candidat de Bellechasse, Clément Pouliot.

« En presque 25 ans, la proportion des aliments consommés et issus du Québec a chuté de près de moitié passant de 78 % en 1985 à 33 % en 2009. Si chaque consommateur québécois achetait pour 30 dollars de plus d’aliments d’ici à chaque année, les ventes gonfleraient de un milliard de dollars en cinq ans. C’est pour cette raison que nous devons inverser cette tendance », a-t-elle déclaré.

La politique de souveraineté alimentaire du Parti Québécois aura pour principal objectif de faire passer de 33 à 50 % la proportion des aliments du Québec que nous consommons. Les avantages d’une telle politique sont nombreux. Elle permet la création de plusieurs emplois, des investissements privés importants dans toutes les régions ainsi que la fierté de consommer des produits de chez nous. Acheter localement comporte également d’autres avantages. Les aliments sont plus frais, ils requièrent moins d’agents de conservation et d’emballage. Les frais de transport sont réduits et au total, moins de gaz à effet de serre sont produits.

Pour ce faire, le Parti Québécois propose :

•De faciliter le développement de nouvelles appellations contrôlées;

•De favoriser l’installation de nouvelles productions sur des terres en friche;

•D’inciter les grandes chaînes d’alimentation ainsi que les hôtels, restaurants et institutions à adopter et promouvoir une politique d’approvisionnement de proximité;

•D’inciter la Société des alcools du Québec à se donner une politique d’achat et de vente de produits du Québec et de proximité, à la faire connaître et à l’appliquer.

« Une politique de souveraineté alimentaire n’a que des avantages pour le Québec et sa population. En plus de favoriser l’occupation du territoire et l’économie de toutes les régions, elle développera la fierté des gens de partout envers ce que nous sommes capables de faire », a ajouté Pauline Marois.

PROTÉGER NOS TERRES AGRICOLES

La chef du Parti Québécois s’est aussi engagée à revoir la protection et la propriété des terres agricoles au Québec. « La Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles ainsi que la Loi sur l’acquisition de terres agricoles par des non-résidants ont toutes deux été adoptées par un gouvernement du Parti Québécois à la fin des années 1970. Le temps est venu de les adapter aux nouvelles réalités pour permettre à nos agriculteurs de rester propriétaires de leur terre et d’éviter la spéculation foncière. Il faut également mieux protéger les terres agricoles de l’étalement urbain. »

Pour ce faire, un gouvernement du Parti Québécois s’engage à :

•Réviser la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour la renforcer dans les cas où les terres sont soumises aux pressions urbaines;

•Réviser les règles de la Commission de protection du territoire agricole pour qu’elle puisse étudier au cas par cas les demandes qui lui sont faites, particulièrement en ce qui concerne les terres situées plus loin des centres urbains;

•Interdire aux fonds d’investissement de se porter acquéreurs d’une terre agricole au Québec dans un but spéculatif.

« Si nous voulons cultiver nos terres pour nous alimenter et nous enrichir, nous devons les protéger. Au cours des dernières années, des consortiums étrangers ont manifesté leur intention de se porter acquéreurs des terres agricoles québécoises. Cette demande vient de pays émergents qui manquent de terres agricoles. Il s’agit d’un enjeu qui a été abordé par la commission Pronovost et pour lequel les libéraux n’ont donné aucune suite. C’est inquiétant de voir un gouvernement refuser d’agir et aussi inquiétant de voir la CAQ se montrer favorable à une agriculture de locataire », a affirmé Pauline Marois.

« Nos terres agricoles sont notre richesse et notre garde-manger. Pour protéger ces terres et faire la souveraineté alimentaire, c’est avec un gouvernement du Parti Québécois et une équipe compétente en agriculture que nous allons atteindre ces objectifs. Nos terres agricoles doivent demeurer notre propriété et servir à nous enrichir collectivement », a-t-elle conclu, en rappelant que le Parti Québécois est la plus importante force politique au Québec avec ses 90 000 membres.


Renseignements :
SOURCE : Parti Québécois

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