L’ADPBQ demande une enquête touchant la Fédération des producteurs de bovins du Québec

COMMUNIQUÉ – Longueuil, le 29 août 2012 — L’Association de défense des producteurs de bovins du Québec (ADPBQ), qui regroupe plus de 1 200 producteurs agricoles, a déposé hier une demande d’enquête auprès de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec concernant ce qui pourrait s’avérer une pratique frauduleuse observée à la Fédération des producteurs de bovins du Québec.

Depuis l’acquisition en 2006 de l’abattoir Levinoff-Colbex, l’ADPBQ est fortement impliquée dans la défense des intérêts des producteurs de bovins contre les pratiques et décisions de la Fédération des producteurs de bovins du Québec. Maintenant, l’ADPBQ souhaite que toute la lumière soit faite sur de possibles avantages personnels octroyés à l’un des administrateurs de la Fédération à même les cotisations obligatoires versées par les producteurs.

La demande d’enquête déposée révèle la possibilité que la Fédération des producteurs de bovins aurait utilisé les cotisations des producteurs afin de payer le salaire du gérant de ferme pour l’entreprise agricole personnelle d’un administrateur.
Il apparaît cependant que la Fédération ne dispose d’aucun budget – discrétionnaire ou non – pour payer le salaire, les honoraires ou autres frais d’un employé pour du travail relié à une entreprise agricole appartenant à un producteur agricole, qu’il soit ou non administrateur ou membre du comité exécutif.

La demande d’enquête, qui est publique et accessible à ceux qui en feront la demande auprès de la Régie, est appuyée de différents documents obtenus par l’ADPBQ. Les faits reprochés se seraient déroulés sur une période d’au moins 3 ans et impliqueraient un montant dépassant les 60 000 $.

Pour le président de l’ADPBQ, M. Adrien Breault, si la malversation est confirmée au terme de l’enquête de l’autorité compétente, « l’utilisation des cotisations obligatoires des producteurs aux fins personnelles d’un administrateur est tout simplement inacceptable et constitue un grave abus de pouvoir. Et dire que pendant cette même période, la Fédération augmentait de 150 % les contributions obligatoires des producteurs de bovins pour soutenir l’abattoir Levinoff-Colbex! »

Pour l’ADPBQ, cette situation n’est qu’une des nombreuses pratiques critiquables de l’Union des producteurs agricoles (UPA) au détriment des producteurs agricoles. Il n’est donc pas surprenant que de plus en plus de producteurs se mobilisent au sein de petits groupes et d’organismes afin de contester le monopole de l’UPA.

Aux yeux de l’ADPBQ, il est urgent que le prochain gouvernement du Québec mette fin au monopole syndical de l’UPA (accréditation unique), comme le recommandait d’ailleurs la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. « L’UPA ne doit plus être en mesure de contraindre les producteurs à cotiser à son organisation. Nous devons avoir la liberté d’adhérer à l’organisme de notre choix. Il s’agit encore du meilleur moyen d’éviter tout abus », souligne M. Breault.

En refusant de remettre en question le monopole octroyé à l’UPA, les partis politiques se font en quelque sorte complices des abus faits par l’UPA sur le dos des producteurs agricoles.

Rappelons qu’il y a un peu plus d’une semaine, 2 500 producteurs agricoles avaient demandé aux partis politiques de consulter directement et indépendamment les producteurs agricoles sur le maintien ou non du régime d’accréditation unique en agriculture avant de s’engager à maintenir le monopole de représentation de l’UPA.
Depuis sa création, l’ADPBQ lutte avec acharnement pour faire la lumière sur le dossier Levinoff-Colbex et pour protéger les intérêts des producteurs de bovins du Québec. Un bref historique des démarches effectuées est d’ailleurs disponible sur le site internet de l’Association (adpb.ca/demarches).

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