COMMUNIQUÉ – Québec, le 2 novembre 2012 – Monsieur Stéphane Billette, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Agriculture et de pêcheries, est très déçu de voir que la première ministre, madame Pauline Marois, a parlé de l’industrie bioalimentaire moins d’une minute dans son discours inaugural de près d’une heure à l’Assemblée nationale mercredi dernier. Il se désole de voir qu’un domaine pourtant essentiel à l’économie du Québec soit ignoré de la sorte.
« Cette industrie contribue de façon importante à l’essor économique du Québec, en particulier, à celui des régions centrales telles que la Montérégie, Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec où elle représente près de 61 % des revenus. Comment madame Marois a-t-elle pu mettre de côté ce secteur essentiel? J’aimerais bien que madame Marois respecte les promesses qu’elle a faites aux régions et qu’elle prenne, pour une fois, des décisions bénéfiques pour notre économie », a affirmé monsieur Billette.
Au Québec, le secteur bioalimentaire représente des activités économiques d’une valeur de près de 18 G$. Chaque année, il procure en moyenne 476 000 emplois. La transformation alimentaire est présente dans la plupart des régions et se classe, en général, parmi les quatre premières industries manufacturières.
« C’est un travailleur sur huit qui se retrouve au cœur du développement de cette industrie, c’est un nombre considérable de Québécois que madame Marois oublie. La seule chose que le Parti québécois a en tête c’est la souveraineté et il la souhaite également pour l’alimentation. Nous n’avons pas besoin de ce genre de politique, qui est d’ailleurs fortement critiquée par Jean Garon et Bernard Landry. Encore une fois, madame Marois a prouvé qu’elle est totalement déconnectée de la réalité des régions. Ce qu’il nous faut, ce sont des mesures concrètes pour développer ce secteur économique et des solutions claires pour attirer la relève et éviter l’abandon des fermes agricoles », a conclu le porte-parole de l’opposition officielle.
Soulignons aussi que, selon Statistique Canada, de 1996 à 2001, soit sous le gouvernement péquiste, le Québec perdait près de 800 fermes par année. Lorsque les libéraux formaient le gouvernement, ils ont posé de nombreuses actions pour revitaliser le secteur bioalimentaire. Ils ont notamment mis en place la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois qui était dotée d’une enveloppe budgétaire de 60 M$ sur cinq ans. Ils ont aussi tenu deux forums québécois des partenaires des pêches et de l’aquaculture commerciales qui ont donné lieu à l’élaboration et à la mise œuvre du Plan d’action ministériel pour l’industrie des pêches et de l’aquaculture et au Plan triennal de développement sectoriel en aquaculture commerciale. Finalement, ils ont mis en place la Stratégie de soutien à l’adaptation des entreprises agricoles qui était dotée d’une enveloppe de 100 M$ sur cinq ans afin d’accompagner individuellement les entreprises pour qu’elles réduisent leurs coûts et tirent un meilleur revenu du marché.
Source : Charles Robert
Attaché de presse