Forte croissance du secteur laitier québécois entre 2009 et 2011

QUÉBEC, le 28 nov. 2012 /CNW Telbec/ – Le secteur laitier a connu une croissance importante au Québec entre 2009 et 2011, soit une hausse de 7,4 % de la valeur des ventes totales dans la production laitière et de 6,7 % dans la transformation, selon une mise à jour des données d’une étude du groupe ÉcoRessources. Cette étude a été initialement publiée en 2011 et présentait des données de 2009. Cette croissance des ventes entraîne aussi une hausse de 7,4 %, à la fois de la contribution de la production au produit intérieur brut (PIB), la portant à plus de 2,72 milliards de dollars, et des recettes fiscales, qui, au Québec, totalisent 613 millions de dollars pour l’ensemble des paliers de gouvernement. Du côté de la transformation laitière, il s’agit d’une augmentation de 6,7 % de la contribution au PIB, la portant à plus de 2,77 milliards de dollars, et des recettes fiscales qui totalisent 644 millions de dollars pour l’ensemble des paliers de gouvernements. La contribution totale du secteur laitier au PIB du Québec était donc de 5,49 milliards de dollars, et les recettes fiscales totales du secteur étaient de 1,27 milliard de dollars pour 2011.

La croissance du secteur laitier a entraîné une augmentation de 2,2 % des emplois pour la même période, soit 1 817 nouveaux emplois en deux ans pour le Québec dans la production et la transformation. Au Québec seulement, les 6 200 fermes laitières étaient donc à la source de 83 096 emplois (directs, indirects et induits) en 2011 et de retombées fiscales totales de 1,25 milliards de dollars. En guise de comparaison, le Plan Nord annoncé par le précédent gouvernement du Québec représentait la création et le maintien de 37 200 emplois, pour des retombées fiscales annuelles de 780 millions de dollars et ce, en nécessitant un investissement de 80 milliards de dollars des fonds publics et privés.

Le président de la FPLQ, Bruno Letendre, s’est réjoui de ces résultats. « Le secteur laitier est réellement une source durable de développement pour le Québec et pour le Canada. La grande stabilité que procure notre modèle agricole, la gestion de l’offre et la mise en marché collective, explique en bonne partie le dynamisme de notre secteur, un dynamisme plus qu’utile à l’économie du Québec face à l’incertitude qui prévaut actuellement. La gestion de l’offre ainsi que la mise en marché collective favorisent une production durable et locale d’aliments de qualité, à bon prix. Elles permettent à des fermes familiales de vivre du marché, sans soutien financier de l’État, ce qui est exceptionnel dans le monde agricole. En retour, elles contribuent de façon importante à notre économie, mais aussi aux trésors publics avec d’importantes retombées fiscales » a déclaré M. Letendre.

Le secteur laitier constitue la plus importante filière agricole au Québec et l’une des plus importantes au Canada. Pour l’ensemble de l’économie canadienne, les quelque 13 000 exploitations laitières ont contribué pour plus de 16,2 milliards de dollars au PIB et ont généré 3 227 millions de dollars de retombées fiscales directes, indirectes et induites. Avec 3 330 emplois de plus qu’en 2009, elles sont responsables de la création ou du maintien de plus de 218 330 emplois.

L’étude initiale d’ÉcoRessources publiée en avril 2011 confirmait les avantages du modèle agricole qui prévaut dans le secteur laitier, soit la gestion de l’offre et la mise en marché collective. « Le système de gestion de l’offre (…) fait en sorte de limiter, plutôt que de subventionner la production. D’autre part, étant donné que le prix que les producteurs reçoivent pour leur lait est réglementé, ils ont avantage à améliorer l’utilisation des ressources à la ferme. Ces actions permettent de développer une meilleure rentabilité à la ferme, des entreprises et des infrastructures viables, durables et possiblement transférables dans le temps » avait indiqué, dans l’étude, le principal auteur Louis-Samuel Jacques, directeur adjoint agroalimentaire et économie de l’environnement chez ÉcoRessources. Il ajoutait que la stabilité des revenus générés par la production laitière a permis le développement d’entreprises efficaces et modernes, toujours plus productives. Selon ÉcoRessources, l’industrie laitière contribue au dynamisme économique des régions rurales canadiennes puisqu’un emploi en région rurale crée davantage de retombées économiques qu’un emploi en zone urbaine.

À propos de la FPLQ :

La Fédération des producteurs de lait du Québec représente les 13 000 producteurs et productrices de lait et les 6 200 fermes laitières de la province.

À propos d’Écoressources :

De son côté, ÉcoRessources est une firme spécialisée en économie de l’environnement et des ressources naturelles, qui offre depuis 2004 des services-conseils indépendants à des organismes privés, des gouvernements ainsi que des organisations paragouvernementales et internationales.

Il est possible de consulter la mise à jour 2012 l’étude de 2009 à l’adresse suivante :
http://www.go5quebec.ca/fr/pdf/Nolet_Retombees-economiquesetfiscales_Lait.pdf

Il est également possible de consulter l’étude initiale de 2009 à l’adresse suivante :
http://www.go5quebec.ca/fr/pdf/Etude_du_groupe_EcoRessources.pdf


Source :
Jean Vigneault
Directeur, Communications et vie syndicale
Fédération des producteurs de lait du Québec

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