par Jean-Pierre Lemieux
Tout en admettant être au courant des problèmes entourant le cas de l’abattoir Levinoff-Colbex, problèmes qui sont à l’origine du mouvement de contestation de plusieurs producteurs, le vice-président de la Fédération des producteurs de bovins, M. Yvon Boucher, réaffirme l’intention de la FPBQ de collaborer à une éventuelle enquête.
« On ne vous dit pas que ça n’a pas existé le double prix, on le sait que ça s’est produit, à chaque fois le directeur de la mise en marché a fait les démarches nécessaires pour que cela cesse ».
M. Boucher participait le 14 février dernier à l’Assemblée générale annuelle du syndicat des producteurs de bovins de la région de Québec. « On a un tribunal administratif pour ça, on suit la procédure. Ce qui est plate avec ça c’est qu’il y a une facture qui vient avec ça qu’il faut assumer collectivement ».
Sans annoncer une réouverture de l’abattoir, M. Boucher a été très clair, « il n’est absolument pas question que la fédération embarque dans un dossier comme ça ».
Demande d’enquête
Un membre du syndicat, M. Vincent Kelhetter, qui est aussi un dirigeant de l’Association de défense des producteurs de bovins contestant la FPBQ sur le cas de l’abattoir, a présenté une résolution demandant que l’UPAC fasse enquête.
Tous ceux qui se sont présenté au micro ont parlé contre cette proposition préférant faire confiance à la Régie des marchés agricoles qui est déjà saisie du dossier. Tous ont aussi fait allusion aux frais supplémentaires d’une telle enquête.
M. Kelhetter a reproché à la fédération de se dire en faveur d’une enquête mais de n’avoir pas fourni de fonds au Comité de transparence mis sur pied par le Comité de mise en marché, comité dissout depuis peu. « C’est de la frime ce que vous faites là ».
32 M$
Tous les producteurs de bovins de réforme sont liés à un prêt de 32 M$ contracté par la FPBQ en 2008 pour recapitaliser Levinoff-Colbex. Selon le rapport déposé à l’assemblée, les taux de perception varient de 93% à 98,5% pour les années 2008 à 2011.
« Pour 2012, ce taux de perception est actuellement supérieure à 80% ». Il y plusieurs producteurs qui contestent la contribution de 53,86$ par bovin de réforme. M. Boucher estime que jusqu’à maintenant « on est rendu à 400 000$ de frais d’avocat et au delà de 800 000$ de frais de perception et les pires années sont à venir ».
« Ceux qui ne paient pas », d’ajouter M. Boucher, « personne ne va passer à côté ».