MONTRÉAL, le 21 mars 2013 /CNW Telbec/ – Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) accueille favorablement les premières propositions de la Ville de Montréal pour donner suite au rapport de consultation publique déposé en octobre 2012. La décision de la Ville de Montréal d’identifier une instance responsable qui centralisera les interventions en matière d’agriculture urbaine (AU) et de créer un comité de liaison est nécessaire. Cette annonce est un bon point de départ.
Les enjeux prioritaires identifiés sont tous pertinents, mais cinq mois après la sortie du rapport de l’Office de consultation publique de Montréal qui fait état des enjeux et des bonnes pratiques, il est temps d’aller au-delà de la simple analyse et d’agir. À l’instar de la Ville, le CEUM souligne l’importance d’intégrer l’agriculture urbaine comme dimension majeure du développement social, économique et environnemental de Montréal. Nous croyons que cela doit nécessairement s’intégrer aux outils de planification suivants :
le schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération en cours d’élaboration;
le nouveau plan d’urbanisme de la ville (et les chapitres d’arrondissement) qui suivra l’adoption du schéma.
Ces deux outils de planification établiront les lignes directrices de l’aménagement du territoire de l’agglomération et de la ville de Montréal pour les prochaines années. D’autres villes, comme Berkeley ou Vancouver, l’ont intégré à leur plan d’urbanisme et se sont dotées de politiques permettant le développement d’un système alimentaire intégré au plus grand bénéfice des citoyens. Montréal doit également intégrer l’AU aux autres plans et politiques pertinents afin d’assurer la cohérence de ses interventions.
De plus, le CEUM rappelle la nécessité de mettre en œuvre les propositions déjà énoncées par le Groupe de travail en agriculture urbaine (GTAU) dont il fait partie :
La protection des surfaces cultivées, en priorité les jardins communautaires et collectifs dans la ville et les terres agricoles sur le territoire de l’agglomération ;
Le déploiement de l’agriculture urbaine en révisant la réglementation afin de lever les obstacles aux diverses pratiques d’agriculture urbaine ;
La conservation et la multiplication des espaces cultivés par l’exploitation des sites sous-utilisés.
Faire de Montréal une ville « productive et nourricière » requiert que tous les acteurs travaillent de concert en suivant des orientations communes clairement définies. Il revient à la Ville de Montréal d’assurer le leadership nécessaire pour atteindre cet objectif. Le niveau de mobilisation des acteurs de l’AU devrait être une source de motivation pour la Ville et favoriser la mise en œuvre rapide de mesures qui permettront de faire une plus grande place à l’AU.
SOURCE : CENTRE D’ECOLOGIE URBAINE DE MONTREAL
Brigitte Geoffroy
Conseillère aux communications
Centre d’écologie urbaine de Montréal