COMMUNIQUÉ – MONTRÉAL, le 8 avril 2013 /CNW Telbec/ – Réunies à l’occasion de leur 4ième assemblée générale annuelle sous le thème de la singularité des aliments, les organisations membres de la Coalition pour la souveraineté alimentaire ont réitéré leur demande au gouvernement du Québec de créer un secrétariat à la diversité alimentaire et agricole et de soutenir leur travail de veille et de mobilisation.
« Comme la nature a horreur du vide, de grandes entreprises transnationales en position commerciale dominante ont investi des secteurs économiques pourtant fondamentaux, comme celui de l’alimentation » ont souligné les coprésidents de la Coalition devant le ministre Jean-François Lisée invité pour l’occasion. « Le processus de concentration économique est le corolaire du libéralisme. C’est pourtant sur cette production alimentaire et sur les ressources naturelles comme la terre que repose la sécurité alimentaire de notre nation», ont-ils rajouté.
La coalition propose donc que les États se dotent d’un antidote … et qu’ils s’offrent une nouvelle convention internationale qui procurerait à ces aliments de base issus des agricultures nationales un statut distinct, inspirée de la Convention internationale pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
« Le Québec a déjà exercé et exerce encore un grand leadership international sur la question culturelle par la création d’un secrétariat d’État sur cette question et par le soutien de la Coalition pour la diversité culturelle vouée à la mobilisation des industries culturelles québécoise, canadienne et internationale », a rappelé le coprésident Jean-Paul Faniel, aussi directeur général de la Table de concertation sur la faim et le développement social du Montréal Métropolitain. « Notre Coalition a fait un travail de recherche et de veille remarquable sur la question de ce traitement singulier pour les aliments de base issus de l’agriculture, avec des juristes d’ici et d’Europe. Mais une éventuelle convention internationale qui viendrait reconnaître ce statut particulier aux aliments de base sera signée par des États, pas des ONG, des syndicats ou groupes écologistes. Il importe que le gouvernement du Québec remarque la mobilisation que cette idée suscite ici et qu’il la supporte, comme pour la culture», de renchérir le coprésident Marcel Groleau, aussi président de l’Union des producteurs agricoles.
La Coalition pour la souveraineté alimentaire est un regroupement de plus de 80 organisations ou réseaux membres, tant agricoles, environnementaux, consuméristes, municipaux, syndicaux, professionnels, coopératifs, d’économie sociale, et de sécurité alimentaire.
Source:
Frédéric Paré, coordonnateur
Coalition pour la souveraineté alimentaire / Food Sovereignty Coalition