L’offre de la Coopérative d’abattage a été ignorée

« Va falloir que quelqu'un d'autre vous donne la réponse car nous on a jamais été capable de rencontrer ces gens-là, pas capable de leur parler au téléphone. On a envoyé des lettres, on a demandé à nos députés de faire des démarches auprès d'Investissement Québec et au ministère de l'agriculture ». 

C'est ainsi que M. Paul Doyon a exprimé sa déception de la tournure des événements. Le porte-parole de la Coopérative d'abattage mise sur pied pour relancer l'abattoir Levinoff-Colbex ne s'expliquait pas ce silence. Le groupe a pourtant multiplié les démarches. M. Doyon ne doute pas de la qualité du projet que son groupe a présenté : « On a beau être des producteurs agricoles, il y avait des gens de la Société de développement économique de Drummondville (SDED) qui nous aidaient au niveau plan d'affaire et on s'est validé à plusieurs endroits ».

Pour M. Doyon qui représente les 535 producteurs à l'origine de la Coopérative d'abattage « le projet le plus viable c'était le nôtre parce qu'il y avait une implication des producteurs pour l'approvisionnement de l'usine. On était convaincu qu'on avait une longueur d'avance sur n'importe quel autre ». Un léger espoir pour la coopérative ? Le liquidateur n’est pas encore connu et l'équipement à l'intérieur de l'usine de Saint-Cyrille-de-Wendover est très spécialisé, et relativement neuf. La salle de découpe est assez récente, environ trois ans, estime M. Doyon. La coopérative peut-elle encore espérer un revirement puisque l’usine ne fait pas partie de la vente finale ?

Que dit le ministre ? Rien !

Le ministre de l'Agriculture du Québec, M. Pierre Paradis, n'a pas souhaité commenter la situation. En refusant la demande d'entrevue, la directrice du cabinet, Mme Valérie Roy, nous a référé à Investissement Québec, ainsi qu’au cabinet du ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations. Depuis la fermeture de Lévinoff-Colbex il ne reste au Québec que des abattoirs de proximité qui ne peuvent répondre à la demande. Les animaux sont donc expédiés en Ontario et aux États-Unis pour l'abattage.

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