Nouvel assureur
En plus de voir sa compagnie d'assurance refuser l'indemnisation après le vol de sirop d'érable de sa réserve stratégique, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) a été avisée en novembre que la Lloyd's of London refusait désormais de la couvrir. Depuis décembre l'entrepôt de la FPAQ à Saint-Louis-de-Blandford est maintenant couvert par un consortium de trois assureurs américains.
L’assureur refuse de payer
L'assureur refusait de payer car l'enquête n'était pas terminée, il y avait jusqu'à 23 prévenus dans cette affaire. L'assureur était finalement sur le point de payer quand deux nouvelles arrestations ont été effectuées l'automne dernier ce qui laissait entendre que l'enquête policière n'était pas terminée. La compagnie d'assurance est donc revenue sur sa position même si aucun dirigeant de la fédération n'était impliqué.Présentement en tournée régionale d'information, le président de la FPAQ, M. Serge Beaulieu, a expliqué la situation à une foule de producteurs des syndicats de L'Islet, Montmagny et Bellechasse réunis à la polyvalente de Saint-Paul-de-Montminy hier (5 février 2015). Cette tournée vise à informer les producteurs sur l'état de la situation. Après un premier tableau sur les rendements des dernières années, le président Beaulieu s'est tourné vers la salle, archi-comble, demandant s'il y avait des questions.
Au moins 19 millions de dollars de perte pour les producteurs
Trois questions dès le début de la réunion portaient sur l'affaire du vol de sirop. Si l'assureur ne paie pas ce sont les producteurs qui perdront au moins 19M$. M. Beaulieu a expliqué qu'après une si longue attente la FPAQ devait faire quelque chose et la fédération a décidé d'envoyer une mise en demeure à la compagnie d'assurance. « Le danger d'une mise en demeure », précise M. Beaulieu, « c'est qu'il ne vous assure plus. En même temps nous avons demandé à notre courtier en assurance de regarder pour un autre assureur si cela arrivait. Au mois de novembre nous avons reçu une lettre nous informant qu'ils ne voulaient plus nous assurer ».
Si la mise en demeure reste sans réponse l'affaire pourrait se retrouver devant les tribunaux. Quand? « Ça va se finaliser ces jours-ci » de répondre M. Beaulieu à un intervenant dans la salle. Si cela va devant les tribunaux cela pourrait être assez long avant que les producteurs soient dédommagés reconnaît le président Beaulieu.