La raison de cette lettre est votre opinion, que vous avez couché sur papier dans le journal La Vie agricole. Je constate votre manque de connaissance du Canada.
Où je vais déjeuner occasionnellement, il y a un ex-conducteur de camion lourd. Celui-ci a fait le nord-ouest du Canada. Non seulement, il avait une carabine puissante dans la cabine de son camion mais elle était fournie par la compagnie. Il m’a expliqué qu’il y avait des ours grizzlis et quelques fois des ours blancs. Il m’a expliqué que ces ours pouvaient arracher la porte de la cabine d’un camion très facilement. Il lui était défendu de descendre de son camion, sans sa carabine.
Dans certains parcs naturels, dans l’ouest, le préposé à l’entrée demande aux gens s’ils ont une arme, calibre 357 ou plus puissante. Si vous n’en avez pas, il vous fait remplir des papiers et vous prête une arme. Pour quelle raison ? Les ours.
Au Québec, aussi il y a des ours !
Tous les deux ans, il y a un article dans les journaux d’ici, sur des ours qui ont attaqué des humains.
Je me souviens avoir lu que des gens avaient été attaqués par des ours ici au Québec. Je me rappelle une histoire où un camionneur a débarqué de son camion pour une vérification de l’arrimage de sa marchandise. Il a été attaqué par un ours. Un autre camionneur était présent. Il n’a pu qu’assister au démembrement de son collègue et les cris d’horreur de celui-ci. (…)
Mon voisin d’en face a vu un cougar à la chasse au chevreuil l’an dernier. Un autre a perlé qu’il se faisait dévorer des chèvres occasionnellement par la même bête.
Je suis plutôt souverainiste, que pro-Harper mais la réalité est que nous habitons un pays avec de vastes régions sauvages.
Pour terminer, comme l’a dit un de vos confrères, ce ne sont pas les armes qui tuent mais les gens. Les agriculteurs ne sont pas tous des habitants, mais les habitants ne sont pas tous des agriculteurs !
Bien à vous,
Alain Loyer, Farnham