Pas de volonté pour les régions ?

La coalition « Touche pas à mes régions ! » estime que la Loi pour assurer la vitalité et l’occupation des territoires a été bafouée à 51 reprises depuis 18 mois et rend publique une étude* réalisée par la chercheure Marie-Joelle Brassard qui recense 51 manquements à la Loi pour assurer la vitalité et l’occupation des territoires et la Stratégie 2011-2016 découlant de cette loi. Pour  la coalition, le gouvernement du Québec se préoccupe peu des conséquences de ses décisions sur l’occupation et la vitalité des territoires de l’ensemble du Québec, alors qu’elle considère les impacts néfastes et importants.

La chercheure Marie-Joelle Brassard déclare « le gouvernement se prive de la contribution de ses partenaires, tels que les acteurs locaux et régionaux, de même que ceux qui évoluent dans la sphère sociale, culturelle, économique et politique. Par ailleurs, les décisions prises par le gouvernement depuis son arrivée au pouvoir vont à contresens de la loi et de la Stratégie pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires ».

Les manquements porteraient sur des enjeux aussi variés que le patrimoine, l’immigration, la jeunesse, les infrastructures, l’éducation, la santé, la pauvreté, l’entrepreneuriat, la ruralité, les ressources naturelles et fauniques etc.

Gérald Lemoyne, porte-parole de la coalition,  « Touche pas à mes régions ! » s’exclame : « Abolitions, fermetures, compressions, voilà les mots-clés qui ressortent clairement de cette étude et qui illustre le clivage actuel entre le discours et l’action du gouvernement du Québec en matière de développement régional (…) L’étude met en lumière toute l’incompréhension que la coalition dénonce depuis plusieurs mois.»

Le maire de Gaspé et porte-parole de la coalition, Daniel Côté, rappelle que lors d’une rencontre qui a eu lieu le 1er avril entre la coalition et le premier ministre Philippe Couillard, ce dernier a proposé la tenue de sommets régionaux similaires à celui qui aura lieu le 18 juin prochain au Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Nous souhaitons le respect de l’engagement du premier ministre. Beaucoup trop de décisions du gouvernement actuel ont mis à mal nos outils de développement et entraîné une centralisation sans précédent. Nous sommes inquiets pour l’avenir si le gouvernement ne tient pas compte de cette étude », a déclaré M. Côté.

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