À quand une vision pour le Québec ?

Le Québec a besoin d’une vision et des engagements électoraux en matière agroalimentaire. La campagne électorale est bien enclenchée et, pourtant, nous ne connaissons toujours pas les engagements de chacun des partis fédéraux pour sauvegarder, maintenir et développer le secteur agroalimentaire du Québec. Cet enjeu est tellement crucial, notamment pour l’avenir des producteurs de lait, d'œufs et de volailles du Québec – ainsi que de leurs partenaires. On ne peut sous-estimer les milliers d’emplois et les retombées économiques qui sont en jeu!

C’est étonnant que cette priorité électorale soit absente des programmes électoraux de chacun des partis!

Les producteurs, mais également tous les électeurs sont en droit de connaître la vision du prochain chef du gouvernement fédéral pour sauvegarder et maintenir un secteur économique si vital pour le Québec. Nous devons être informés et savoir comment le prochain premier ministre entend répondre à cet enjeu stratégique, et ce, bien avant la signature d’une entente sur les termes d’un accord international comme le Partenariat transpacifique (PTP).

La transparence exige un tel engagement de la part du prochain premier ministre fédéral!

Les négociations actuelles du PTP se butent à des obstacles importants comme l’aurait indiqué à la presse un représentant commercial de la Nouvelle-Zélande. Selon ce dernier, le refus du Canada d'offrir davantage d'accès étrangers à son marché laitier pourrait ralentir les négociations.

Il convient de rappeler que cet accord regroupe les autorités de douze pays, dont les États-Unis et le Japon, et vise à créer une immense zone de libre-échange couvrant 40 % de l'économie mondiale. Il est vrai que le Canada et le Québec ne peuvent être tenus à l'écart de ce type d'entente commerciale en raison des ouvertures aux marchés asiatiques et en particulier, au Japon, la troisième économie au monde. Toutefois, on ne doit pour autant céder aux pressions exercées par les autres pays pour ouvrir nos marchés sous gestion de l'offre.

Tout dernièrement, le gouvernement français a mis en place un plan d’urgence de 800 millions $ pour venir en aide aux agriculteurs aux prises avec un surendettement. Ce plan prévoit également des mesures pour soutenir l’investissement et pour promouvoir les filières porcines, bovines et des produits laitiers notamment pour le soutien à l’export en Europe.

L’adoption d’un tel plan par le gouvernement français est un exemple concret de la situation que vivent les producteurs agricoles. Mais ce plan dégage également une vision d’intervention que les producteurs de chez-nous ont besoin de connaître de la part de leurs futurs députés et de leur prochain chef de gouvernement.

Tout au long de la campagne électorale, à l’instar des représentants de l'UPA, nous devons rappeler à tous les candidats des partis et, en particulier, à tous les chefs que la signature d’une entente internationale comme l’accord PTP doit se faire avec la gestion de l'offre intégralement préservée et sans concession d'accès au marché.

Il faut obtenir de leur part des réponses, telles que comment ils s’y prendront pour sauvegarder, maintenir et développer le secteur agroalimentaire au Québec dans un contexte de signature d’accords internationaux.

Force est de constater que les membres du prochain gouvernement fédéral doivent se commettre devant un enjeu aussi important. Durant la prochaine campagne électorale, par nos actions et questions, nous devons leur faire comprendre qu'ils ne peuvent gagner leurs élections sans prendre des engagements concrets pour la sauvegarde, le maintien et le développement du secteur agroalimentaire au Québec.

 

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