La Fédération des producteurs d’œufs du Québec a participé aujourd’hui aux consultations de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles de l’Assemblée nationale sur le projet de loi n° 54 visant l’amélioration de la situation juridique de l’animal.
D’entrée de jeu, le président de la Fédération, M. Paulin Bouchard, a témoigné de la sensibilité des producteurs d’œufs face à l’enjeu du bien-être des 4 millions de pondeuses qui peuplent les pondoirs des 108 producteurs du Québec. « En matière de bien-être, notre souci est de répondre aux demandes des consommateurs québécois et c’est pour cette raison que depuis le 1er avril dernier, toutes les nouvelles constructions ou rénovations de poulaillers doivent inclure des systèmes de logements aménagés ou alternatifs (en liberté, sur parquet ou en volière). Ainsi les pondeuses peuvent exprimer davantage leurs comportements naturels en comptant sur des perchoirs, un nid doté de paravents et le double d’espace des logements conventionnels. Ces logements deviendront ainsi la norme chez nos producteurs», a déclaré M. Bouchard.
Pour ce qui est du soin aux animaux, M. Bouchard a indiqué que « la Fédération est engagée dans un processus de certification de son programme de soins aux animaux (PSA). Le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) est d’ailleurs chargé de certifier tous nos membres. Cette certification rassurera les classificateurs, les transformateurs ainsi que leurs clients (détaillants, HRI et autres) que les œufs qu’ils achètent proviennent de troupeaux qui ont été certifiés par une organisation indépendante et crédible basée sur le Code de pratiques recommandées ».
Les producteurs d’œufs perçoivent le projet de loi 54 comme un pas dans la bonne direction afin d’encadrer plus adéquatement les droits des animaux domestiques tels que les chiens et les chats, mais croient fermement que l’exception agricole doit être protégée pour tenir compte du contexte et des particularités de la pratique de l’agriculture d’élevage au Québec et pour reconnaître que celle-ci a comme finalité de produire de la nourriture.