Au retour du congrès Agri-Food et de l’assermentation de Justin Trudeau, La Vie agricole s’est rendue au poste frontière de Lacolle pour entendre les centaines de producteurs de lait inquiets des importations de lait diafiltré qui entrent des États-Unis. Pendant ce temps, la Nouvelle-Zélande dévoilait le document de l’entente liée au partenariat transpacifique. Les prochains mois nous diront si l’arrivée d’un gouvernement libéral au Fédéral changera la donne pour les producteurs sous gestion de l’offre. Actuellement malgré les manifestations organisées depuis cet automne par la base la signature du PTP n’augure pas de beaux horizons pour les producteurs canadiens et québécois.
Les médias généralistes ont aussi répondu à l’appel des producteurs
Radio Canada était présent. L’hélicoptère de TVA survolait la manifestation. Bruno Saint-Pierre, l’un des producteurs organisateur de la démarche nous a confirmé que des médias américains commencent à parler de la situation au Canada et au Québec.
La base à l’origine du mouvement via les réseaux sociaux !
Christian kaiser, un autre organisateur très impliqué sur les réseaux sociaux pour organiser la manifestation a dénoncé quant à lui le manque de contrôle des importations. Il a dénoncé la compétition déloyale de ces importations faites à partir de lait produit avec des réglementations moins sévères sans filet social par les travailleurs sans salaires minimum. Le nouveau gouvernement Trudeau l’entendra-t-il ?
Par ailleurs, Marcel Groleau, président de l’UPA, bien que non organisateur de la démarche d’hier est venu participer. Monté sur un pick-up, il a dénoncé le manque de contrôle des importations, un coût de 200 millions pour les producteurs, a-t-il dit.
Il a demandé un débat public sur la réciprocité des normes pour les produits importés et il a déclaré :“ On lâchera pas!“
Depuis la fronde organisée par des producteurs contre leur fédération à une réunion syndicale à Lachute, il est clair que le mouvement de contestation s’organise en dehors du syndicat et la présence du président de l’UPA peut être vue comme un signe de sa volonté de s’impliquer plus dans le processus.