Bravo M.Groleau !

Marcel Groleau peut se retourner pour surveiller ses arrières mais personne n’est sur ses traces. Marcel Groleau sera reconduit à la présidence pour un 3e mandat lors du prochain congrès de l’UPA à Québec début décembre. Il n’y aura donc pas d’élections. C’est donc le statu quo à L’UPA malgré les crises persistantes sur le terrain depuis cet été dans le dossier de l’importation des protéines laitières. Certains s’interrogent sur le système d’élections au sein de l’UPA, d’autres félicitent le nouveau président mais tous ont soif de plus de liberté dans le monde agricole.

Pas de vote direct pour le président de l’UPA

La base ne vote pas directement pour le président de l’UPA. C’est ce que nous a fait comprendre l’un des organisateurs des manifestations actuelles contre l’importation des protéines laitières. Celui-ci nous a confié vouloir avant tout trouver pourquoi les producteurs laitiers en sont rendus là: “ La modernisation de la gestion de l'offre est en cours. Nous voulons ouvrir les yeux des producteurs avant qu'il ne soit trop tard.“

Ce producteur rejoint par La Vie agricole perçoit le maintien en poste de Marcel Groleau comme “Un coup réussi où tout va se faire automatiquement“ et il ajoute :“ L'organisation de l'UPA et PLQ est bien structurée. Les administrateurs sont élus par la base mais le président par les administrateurs et ce sont les présidents de région qui votent leur président provincial. Je ne peux tirer de conclusion toute suite mais cela s’en vient!“ conclut-il.

Cartier félicite Groleau et ses acolytes : Bravo M.Groleau !

Jacques Cartier, président du Conseil des entrepreneurs agricoles, a été on ne peut plus “fairplay“. Il nous a déclaré :“ Je tiens avant tout à féliciter les trois élus pour leur maintien dans l’organisation. Nous ne sommes pas antipathiques à l’UPA comme institution.“

Le pluralisme en 2016 ?

Faisant clairement état d’une rapide reconnaissance de son propre syndicat, il ajoute : “Je suis content de savoir que c’est avec ces gens-là qu’on va travailler dans le futur. On connait leur attitude et leur façon de travailler. C’est sécurisant. Il est clair que nous souhaitons être reconnus rapidement. Mais c’est un choix au niveau du gouvernement“

Quand nous lui posons la question si le pluralisme risque d’arriver un jour, il répond : “ C’est pour demain. Ça peut paraitre utopique mais les choses évoluent et l’accréditation du CEA en 2016 est réaliste. Si ce n’est pas fait en 2016, en 2017 nous serons déjà en route vers l’élection de 2018 et ce sera plus compliqué. “

Quant au fait que les crises liées à l’importation des protéines laitières n’aient pas créées plus de remous que cela au sein de l’UPA pour sa représentation à venir, Jacques Cartier nous dira : “ Les protéines laitières, ça touche la fédération, Les Producteurs de lait (PLQ), pas l’UPA!“

Girouard cinglant!

Benoit Girouard, président de l’Union paysanne a été pour sa part assez cinglant: “Au moment où il n'y a jamais eu autant de contestation de l'UPA sur le plancher des vaches c'est normal que l'Establishment se donne de la stabilité!“ nous a-t-il fait savoir.

Aucune candidature ne s’est manifestée pour contester le leadership du président actuel mais les postes de 1er et 2ème vice-président n’ont fait lieu non plus d’aucune candidature à la Commission électorale de l’UPA. Le trio actuel, Marcel Groleau, Pierre Lemieux et Martin Caron mèneront donc la destinée de l’UPA pour un prochain mandat.

 

 

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