Les producteurs français ont encore hier, dans la région de Rennes en Normandie, bloqué des routes, excédés par leurs conditions financières et désespérés des accords obtenus cet été qui ne seraient pas honorés. Pendant que L’Europe envisage de porter plainte contre la France pour aide inappropriée aux producteurs de l’hexagone, ces mêmes producteurs exigent que les promesses du ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, des distributeurs et des industriels soient tenues.
Impact de la fin des quotas
Cet été, une entente entre les producteurs des différentes filières ( lait, porc, bovin ), les industriels et les distributeurs avait permis de s’entendre sur le prix du lait à 0,34 cent d’euro. Il se vendait entre 0,28 et 0,30 cent hier à cause de la surproduction survenue avec la fin des quotas.
Les viandes étrangères moins chères à produire que les viandes françaises
Le porc a été négocié à 1,40 cent d’euro le kilo et il se vend 1,09 cent le kilo en raison d’achats par les industriels alignés sur les prix de la viande provenant de l’Allemagne ou de l’Espagne. La carcasse de bovin qui devait se vendre 4,60 euro le kilo est plutôt à 4,00 euro le kilo.
Des compensations loin de combler
Sur les 700 millions d’euros d’aide prévus par l’État français, les producteurs auraient touché pour le moment 180 millions selon la chaine de télévision France 2. On parle alors d’une aide de 9000 euros par producteurs ( environ 14 000 $ canadien ) quand les pertes par exploitations seraient en moyenne de 30 000 à 40 000 euros par an ( 45 000 à 60 000 $ canadiens par an)