La Fédération des producteurs de grains (anciennement cultures commerciales) a finalement mis son projet à exécution. Lors de l’assemblée générale du plan conjoint tenue le1er avril 2016, les administrateurs ont fait approuver une résolution qui consiste à imposer à TOUS les producteurs de céréales une nouvelle contribution de 50 cents la tonne sur les grains vendus.
Injustifiable
L’objectif est d’imposer de force le système de recueil et de diffusion de l’information (SRDI) aux quelque 70 % des producteurs qui refuseraient toujours de transmettre les informations confidentielles sur leurs ventes de grains exigées en conformité avec le règlement.
Soyons clairs : le SRDI est un échec. Il ne répond ni aux objectifs ni aux besoins des entrepreneurs agricoles. Les producteurs n’ont aucun intérêt envers un tel dispositif, voilà pourquoi ils refusent d’y participer!
Plutôt que de respecter les producteurs et y mettre fin, la Fédération a choisi de recourir à sa position de contrôle pour viser le portefeuille des entreprises et contraindre la très vaste majorité à « rentrer dans les rangs ».
Ce versement obligatoire à la Fédération pourra priver les producteurs de plusieurs centaines de milliers de dollars par année et aura possiblement l'effet d'une nouvelle taxe sur l'alimentation!
Inacceptable
L’argent pris aux producteurs pour le SRDI devrait plutôt demeurer dans les poches des entreprises afin de leur permettre de réinvestir sur leur ferme ou de supporter leur relève par exemple.
Pour les Céréaliers du Québec, cette nouvelle intrusion syndicale est inacceptable. Il en va de même de la façon dont la Fédération a procédé pour faire approuver sa résolution alors que tous les délégués n’ont pu s’exprimer librement lors du vote. En effet, le vote secret a été empêché bien que dûment demandé!
Peu importe les beaux discours et les promesses de la Fédération, la Régie des marchés agricoles et alimentaires devra en juger la pertinence!
Il est clair que les Céréaliers du Québec s’opposera fermement à la « taxe syndicale » devant la Régie. Encore une fois, notre organisation est celle qui défendra réellement les intérêts des producteurs… devant leur propre syndicat !
Louis R. Joyal, président des Céréaliers du Québec