Préserver la souveraineté alimentaire

“Il faut d’abord préserver la souveraineté alimentaire et la qualité, puis après on peut échanger les produits. Le modèle agricole actuel est condamné”.Jean-Luc Mélenchon se prononce clairement pour la souveraineté alimentaire des États. Il est pour le maintien des quotas laitiers et le retour à une véritable politique de production paysanne. C’est ce qu’il a déclaré à La Vie agricole lors de son passage à Montréal ce printemps.

“Aujourd’hui l’Europe se distingue par la négation d’une véritable politique agricole commune (PAC), puisqu’elle dérégule et laisse faire la seule loi du marché. Cela a pour conséquence directe la soumission des producteurs agricoles aux cycles économiques, que ce soit dans le lait, le porc, le bœuf, les productions céréalières, etc. Avec la PAC on relocalise les producteurs et les échanges de façon artificielle. Les veaux du Limousin sont élevés en Italie puis envoyés en Normandie par exemple. C’est le contraire d’une politique paysanne et de terroir”.

La situation actuelle en Europe se distingue, selon lui, par la fragilisation des producteurs et la perte des normes de qualité que l’on devrait trouver en respectant les écosystèmes. Il croit que c’est un désastre aussi bien pour les producteurs que pour les consommateurs.

“La qualité des produits s’en ressent. Ainsi une pomme d’il y a un siècle avait plus de 50 fois les vitamines que l’on trouve dans une pomme d’aujourd’hui”, estime -t-il. Jean-Luc Mélenchon cite encore les produits d’élevage, qui sont également “de moins bonne qualité que ceux issus de l’agriculture paysanne traditionnelle ou biologique”.

Il attaque frontalement les usines agricoles : “Les produits industriels qui sont issus d’usines à vaches ou à porcs, ont une qualité moindre et constituent un traitement insupportable que l’on fait subir à des êtres sensibles. Ce sont également des centres de production de méthane concentré qui contribuent à la production de gaz à effet de serre. Les pesticides, par ailleurs, détruisent l’environnement et contribuent également à la production de gaz à effet de serre. Il est indispensable d’avoir la volonté de réorganiser la production paysanne. En Europe, les espaces sont limités, et une organisation devrait attribuer les terres“.

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