Le nouveau programme de financement a un impact sur l'Association des expositions agricoles du Québec (AEAQ). Le bureau sera relocalisé et le poste qu'occupait la coordonnatrice, Développement et gestion de projets est réduit à 21 heures semaine. La coordonnatrice Mme Sandra Verret a confirmé à La Vie agricole qu'elle avait décidé de quitter après plus de six ans à ce poste, ce qui diffère un peu du message qu’elle a fait suivre à plusieurs sources par courriel où son départ semblait plutôt commandé par le conseil d’administration.
Selon M. André Labonté, de l'AEAQ, le nouveau programme de financement des expositions agricoles donne toujours un mandat de développer des projets pour l'ensemble des expositions. « On va se concentrer là-dessus et fonctionner avec des personnes de l'extérieur » a dit M. Labonté, confirmant la restructuration des effectifs.
M. Labonté explique que dans le nouveau programme de financement des expositions agricoles il y a un volet « développement de projet » et ce volet est accessible aux 31 expositions et à l'association. « Ce qu'on nous a dit, ajoute M. Labonté, on veut des projets qui font « Wow » et des projets qui auraient un impact dans plusieurs expositions, des projets exportables d'une exposition à l'autre et même à l'extérieur du réseau des expositions ».
De plus M. Labonté a expliqué que ces projets peuvent être financés à 70% sur preuves justificatives, donc les développeurs de projet doivent investir 30%.
Jugements d'animaux
L'échec de l'exposition agricole de Montmagny a mis fin à la tenue des jugements d'animaux lors d'une même exposition comme cela se faisait depuis toujours. Pour qu'il n'y ait pas d'interruption cette année, l'AEAQ a recherché des expositions intéressées à tenir l'un ou l'autre des jugements.
La finale provinciale des jeunes ruraux se tiendra à St-Agapit du 19 au 21 août, les jugements pour les bovins de boucherie, chevaux, moutons et chèvres à l'exposition de Brome du 2 au 5 septembre et pour les bovins laitiers les jugements seront organisés par l'Exposition agricole de Saint-Hyacinthe dans le cadre du Suprême laitier du 3 au 5 novembre. Ce sont ces organisations qui doivent mettre en place les jugements, le rôle de l'AEAQ, a indiqué M. Labonté, sera de s'assurer que les prix soient versés aux producteurs.
Est-ce que la solution des jugements d'animaux est pour dépanner cette année seulement ou est-ce à plus long terme? Pour M. Labonté c'est très clair : « Nous avons une entente, un programme de trois ans; On ne peut pas donner à une organisation comme ça pour une année seulement et le donner à quelqu'un d'autre une autre année. L'évaluation va se faire au bout de trois ans, on verra ».
« Ça ne peut pas se refaire comme Montmagny de toute façon » d'ajouter M. Labonté en faisant remarquer que les sommes pour les trois finales de cette année est moindre que ce qui était accordé à Montmagny l'an dernier. « On organise les finales dans trois lieux distincts à moindre coût qu'à Montmagny. Si on manque notre coup la finale provinciale ça n'existera plus».
Et Montmagny ? Toujours l’omertà !
La situation de la Société d'agriculture du comté de Montmagny n'est toujours pas claire. La présidente de la SACM n'a toujours pas voulu répondre aux demandes d'information de La Vie agricole. Dans l'édition du 27 juillet de l'hebdomadaire L'Oie blanche Mme Dionne disait que trois acheteurs de l'extérieur de la région avaient manifesté de l'intérêt mais aucune offre n'a été faite. La SACM espère retirer au moins 1.5M$ pour rembourser ses créanciers.