Il ne reste plus qu'un seul « résistant » au passage du pipeline Saint-Laurent de la compagnie Ultramar, il s'agit de Claude Lambert. Lui, Martin Scott et trois autres propriétaires touchés par le passage de l'oléoduc n'ont pas voulu faire partie de l'entente hors cour négociée par Me Guy Bertrand qui représentait alors les membres de l'Association des propriétaires privés, agricoles, acéricoles et forestiers (apPAF).
Mais en décembre 2013 les quatre autres « récalcitrants » qui continuaient de contester les procédures d'expropriations ont finalement cédé. M. Lambert refuse toujours de signer. La Vie agricole a déjà rendu compte de la situation de ce citoyen de Dosquet.(http://lavieagricole.ca/2180).
Lors d'une entrevue le 16 septembre dernier, M. Lambert a expliqué qu'au mois d'août, devant le tribunal administratif du Québec (TAQ), il voulait obtenir la possibilité de faire témoigner des experts pour démontrer tous les inconvénients qu'il subissait. Il n'a pas d'argent. S'il signait finalement un accord il obtiendrait un montant non encore déterminé, mais un acompte provisionnel de plus de 9 000$ est déjà disponible lui a-t-on fait remarquer. En touchant cette somme ou une partie de celle-ci, M. Lambert a peur que cela puisse être interprété comme une entente tacite et il dit que de toute façon cette somme serait insuffisante pour lui assurer une défense adéquate.
Il n'a pas l'intention de toucher ce montant. Il a obtenu un délai pour trouver l'argent pour se défendre. Le seul moyen qu'il a est de vendre sa maison dit-il.
Un autre motif qui renforce sa détermination, M. Lambert, lui aussi craint que devant les difficultés d'acceptabilité sociale du projet actuel d'Énergie-Est, Trans-Canada soit tentée d'utiliser « le corridor commercial industriel » que constitue le trajet de Pipeline Saint-Laurent.