Un projet de formation et d’intégration d’immigrants en production laitière voit le jour dans le Centre-du-Québec

Un projet visant à former et à intégrer en milieu de travail des personnes immigrantes vient d’être lancé par AGRIcarrières, comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole. Développé en partenariat avec les municipalités de Sainte-Françoise et de Fortierville et rendu possible grâce à l’appui de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) et de partenaires de la région, ce projet a pour objectif de pourvoir six postes d’ouvriers sur des fermes laitières de la région tout en s’intégrant dans une démarche de revitalisation des municipalités concernées.  

« Dans le Centre-du-Québec, comme ailleurs au Québec, les entreprises agricoles éprouvent des difficultés à recruter et retenir des travailleurs fiables, et ce, malgré des efforts soutenus. Même si la production agricole est un secteur économique clé et vigoureux, la concurrence entre les secteurs d’activité est forte. Conséquemment, le secteur agricole doit absolument diversifier ses sources de recrutement et optimiser les bassins de main-d’œuvre disponible » précise Jean-Luc Leclair, administrateur d’AGRIcarrières et président de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec.

En parallèle, devant les défis de revitalisation de certaines communautés rurales comme celles de Sainte-Françoise et de Fortierville, les immigrants représentent une opportunité à saisir d’autant plus que plusieurs d’entre eux ayant été fermiers ou ouvriers agricoles dans leur pays d’origine souhaitent retrouver ce même mode de vie.  

 « Nous avons besoin de nouveaux citoyens pour maintenir la vitalité de nos communautés et pour répondre aux besoins de nos entreprises, dont celles du secteur agricole, mais aussi pour avoir plus d’élèves dans nos écoles et plus de clients pour nos commerces. C’est donc une occasion inespérée pour attirer des immigrants chez nous » explique Mario Lyonnais, maire de Sainte-Françoise.

Pour être admissibles, les candidats doivent être d’origine immigrante, avoir la permission de travailler au Canada (étant nouvellement établis ou en voie de l’être) et détenir une connaissance fonctionnelle de la langue française. Ils doivent également avoir le profil recherché tant au niveau de la motivation, des compétences face à l’emploi, des capacités d’apprentissage et des attitudes au travail.

Les candidats sélectionnés suivront le cheminement suivant : une visite exploratoire avec leur famille d’une journée sur la ferme de leur nouvel employeur et de la municipalité, un stage d’expérimentation en milieu de travail de 3 jours, une formation théorique en classe d’une journée, un stage d’apprentissage rémunéré de travail de 4 semaines et enfin, un apprentissage rémunéré de 20 semaines chez un employeur où ils commenceront un Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT). L’étape ultime est l’occupation d’un emploi permanent et la poursuite du PAMT jusqu’à l’obtention d’un certificat de qualification professionnelle.

Dans le but d’assurer la réussite du projet, les employeurs qui s’y impliqueront devront respecter différents critères : offrir un poste permanent à temps plein et des conditions de travail compétitives, assurer la formation et l’intégration en emploi de leur nouvel employé et s’engager à poursuivre cette implication après la fin du projet.

Tout au long du processus, un soutien visant à favoriser l’intégration, la formation et le maintien en emploi tant pour les producteurs laitiers que pour les candidats ainsi que leur famille sera assuré par les consultantes Céline Auger et Suzanne Laroche.

« Le principal défi demeure de s’assurer d’offrir toutes les conditions gagnantes pour faciliter l’intégration de ces familles en milieu rural et celle des travailleurs en emploi. Pour gagner ce pari, on s’assure d’apporter tout le soutien nécessaire au recrutement, à l’accueil, à la formation et au perfectionnement en français axés sur le travail de base en production laitière, au déménagement et à la recherche d’un logis, l’inscription des enfants à l’école, etc. » explique Céline Auger.

AGRIcarrières et ses partenaires espèrent que ce projet s’avère un bel exemple de réussite et serve de modèle pour le développement d’autres initiatives semblables dans le secteur agricole dans d’autres régions et d’autres productions.

 

 

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