Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, n'en revient pas que le gouvernement libéral ait choisi d'augmenter la facture d'une majorité d'agriculteurs. Il a demandé à ce que le ministre de l'Agriculture réinstaure rapidement les crédits de taxe amputés.
«Le gouvernement a décidé de modifier le programme de crédits de taxes foncières agricoles. C'est ni plus ni moins qu'une autre augmentation de taxes qui va toucher 83 % des producteurs agricoles. On a reçu des lettres d'agriculteurs qui nous font part d'augmentations de 75 % et même de 120 % de leurs taxes. Malgré ça, les libéraux refusent d'admettre l'évidence et Philippe Couillard laisse entendre que ce n'est pas vrai. C'est vraiment condescendant», a affirmé François Legault à La Tribune.
Élevé sur une terre agricole, le candidat de la CAQ dans Arthabaska, Éric Lefebvre, a déclaré à La Tribune être bien au fait de la réalité et de l'importance des producteurs agricoles tant pour l'économie québécoise que pour son bien-être alimentaire. Il dit mal comprendre comment on peut penser à augmenter leur fardeau fiscal considérant le contexte actuel.
«On sait que le métier de producteur agricole est difficile. La concurrence des pays qui subventionnent l'agriculture, les exigences environnementales, les prix qui sont parfois trop bas rendent la vie dure à nos agriculteurs. C'est déjà difficile, mais quand en plus notre propre gouvernement leur met des bâtons dans les roues, là c'est carrément frustrant. On devrait plutôt les aider», s'est exclamé le candidat.
François Legault a demandé à ce que le gouvernement fasse marche arrière et qu'on élabore une façon de modifier le crédit de taxe sans nuire aux agriculteurs de spécifier La Tribune : «On pourrait revoir la fiscalité municipale, suggère-t-il. Les plus petites municipalités ont besoin de cet argent pour payer leurs services de base, mais peut-être que les plus grandes municipalités pourraient faire des compromis. Il faudrait vérifier s'il y en a qui exagèrent».
Selon le chef de la CAQ, le remaniement des crédits de taxes foncières accordés aux agriculteurs permettra aux petits agriculteurs (gentlemen-farmers) d'avoir accès aux crédits. Comme le remaniement doit se faire à coût nul pour le gouvernement, ce sont les moyennes et grandes entreprises agricoles qui en font les frais.