Au cégep de Lévis-Lauzon c'est un cours de gestion et technologies d'entreprise agricole qui se donne le même d'ailleurs qu'à Alma, Victoriaville, Saint-Jean-sur-le-Richelieu et sur les deux campus de l'ITA à Saint-Hyacinthe et à La Pocatière. À Lévis-Lauzon ça fait 30 ans qu'il se donne un cours en agriculture. La serre utilisée pour les cours a d'ailleurs été inaugurée par le ministre député du comté de l’époque Jean Garon.
Présentement il y environ 80 étudiants en formation et le recrutement se fait par réseautage. Les professeurs Nathalie Gagné et Pierre-Luc Tardif rencontrés lors de l'événement porte ouverte le 12 novembre dernier sont fiers des résultats obtenus : « Nous on le sait que nos finissants se placent, ce sont nos ambassadeurs ».
Ce n'est pas que de la comptabilité, c'est de la gestion, de l'administration « avec les mains dedans ». Mme Gagné explique : « C'est ça qu'on fait. Nous, notre approche c'est une pédagogie active. À travers les cours la gestion est partout, plus l'étudiant avance dans son cheminement plus il doit accomplir des tâches de gestion complexe »
La formation offerte est diversifiée pour que l'étudiant voie le plus de production possible (lapin, dindon, chèvres) même s'il n'est pas arrivé avec cela en tête. Mme Gagné ajoute : « On ne sait pas où la vie peut nous amener, alors on en voit le plus possible. Plus la formation avance plus ils ont de responsabilités ».
Le professeur Pierre-Luc Tardif est fier de cette approche : « qu'on appelle multiniveaux. Tous les étudiants sont impliqués dans ces projets-là. Cela créer des liens entre ces personnes et le réseau s'agrandit comme ça ».
Les étudiants démarrent leur propre élevage, ils sont responsables et respectent les normes. Ils ont à leur disposition une serre, une ferme école, une centaine d'acres cultivable. Le professeur Tardif ajoute : « des installations qui répondent au plus haut standard pour le bien-être animal ». Ce sont les étudiants qui font les opérations au champ, la plantation, les récoltes.
Pour parfaire leur éducation, les étudiants peuvent compter sur la visite de producteurs, de banquiers et de conférenciers qui abordent des sujets d'actualité, sans négliger la technologie.
Il y a des stages et un programme alternance travail étude. Mme Gagné mentionne aussi que les étudiants peuvent faire une session en France, une session et un stage d'été ou seulement le stage d'été. « Présentement Lévis-Lauzon accueille 17 étudiants français » d'ajouter Mme Gagné.
La clientèle a changé. Au début c'est peut-être 90% qui venaient d'une ferme. Plus maintenant, en première année c'est environ le tiers qui vient d'une ferme, c'est la relève. Les jeunes sont intéressés à se partir en affaire pour être plus proches de la nature, influencés par l'objectif de manger mieux, de manger local.
Tous ne partiront pas en affaires. Pour certain c'est une étape vers l'agronomie, c'est le cas de Pierre-Luc qui a étudié ici, il est devenu agronome et est revenu au cégep pour enseigner. D'autres peuvent se trouver du travail dans des ministères de l'Agriculture ou de l'Environnement. Les intérêts sont très variés « c'est pour ça, d'ajouter Mme Gagné, qu'on a le devoir d'offrir la formation sur plusieurs types de productions ».