Hier, devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) Chrystia Freeland, la ministre fédérale du Commerce international du Canada, a déclaré que le Canada peut profiter du protectionnisme ambiant pour se distinguer et accroître ses échanges commerciaux selon Le Devoir.
Si elle a qualifié la montée du protectionnisme et du populisme aux États-Unis et dans plusieurs pays européens de « tendance politique très dangereuse », elle y voit aussi des défis et des occasions intéressantes pour le Canada selon le quotidien québécois.
« À un moment où tant de pays ferment leurs portes, disent qu’ils ne sont pas intéressés par les investissements étrangers, on peut compter sur le Canada. Soyez assurés que nous croyons en l’importance d’être ouverts à l’économie mondiale, a-t-elle lancé lors d’un point de presse en marge de son allocution. Je crois que cela représente des occasions significatives et distinctives pour le Canada en 2017. »
En ce qui concerne le libre-échange et le risque de montée du protectionnisme avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Chrystia Freeland se montre optimiste, soulignant que le Canada est le premier marché d’exportation de 35 États américains.
Christine St-Pierre, la ministre québécoise des Relations internationales, présente lors du discours de Mme Freeland, a par ailleurs indiqué que, si le gouvernement américain annonce qu’il veut rouvrir l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le Québec veut être impliqué dès le jour 1, de préciser Le Devoir.
Freeland confiante sur l’AECG, St-Pierre inquiète pour les producteurs laitiers !
La ministre Freeland a profité de son passage à Montréal pour vanter les mérites de l’Accord économique et commercial global (AECG), qui devrait être ratifié début février par le Parlement européen pour entrer en vigueur de manière provisoire. La ministre St-Pierre a réitéré que les 350 millions de dollars mis sur la table en novembre dernier par le gouvernement fédéral pour dédommager les producteurs laitiers et fromagers, qui verront 17 700 tonnes supplémentaires de fromage européen arriver sur le marché canadien chaque année, sont « trop modestes » de préciser Le Devoir.