« Pourquoi toujours se mettre à genoux devant l'UPA ». Le producteur agricole M. Daniel Morel de Roxton Falls n'est pas heureux de la décision du ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, de suspendre le nouveau programme de crédit de taxes foncières en vigueur depuis le 1er janvier.
Selon une étude commandée à la firme Raymond Chabot Grant Thorton par l'UPA le programme représente une hausse d'environ 1123$ en moyenne de plus par année (Revue L'U, 1er février 2017). Pour M. Morel « Si un producteur qui a une ferme qui vaut des millions (parce que ce sont les plus gros qui sont les plus “chialeux“) n'est pas capable de payer ça c'est un non-sens ».
Le producteur ajoute : « Moi je l'ai payé déjà mon compte de taxes et je suis très content parce que j'ai eu une réduction de 78% », ce que prévoyait la réforme Paradis.
Dans son cas cela ne représentait qu'une faible augmentation, moins de 40$ avec la réforme Paradis. « C'est quoi le problème » se demande-t-il en posant d'autres questions : « Les PME dans les régions ils en ont combien de ristourne de taxes? Pourquoi l'agriculture devrait être subventionnée en tout point. Qui bénéficie de ça »?
L’UPA, les « fourches en l’air» et le Rapport Godbout tabletté comme celui de Pronovost
Le programme déposé par l'ancien ministre M. Pierre Paradis éliminait l'obligation d'être membre de l'UPA pour avoir droit au remboursement de taxes foncières. Pour M. Morel « C'est normal que cela soit suffisant d'être dans un territoire agricole, cotisation ou non à l'UPA, pour avoir droit à la réduction de taxes ».
En fin de compte pour M. Morel « ce qui aurait plus d'allure c'est de ne pas avoir de retour de taxes. Tout le monde et les PME payent des taxes, il y a juste l'UPA qui a tout le temps les « fourches en l'air !». « Le gouvernement a peur de l'UPA » de conclure le producteur.
Quant au rapport Godbout attendu le 24 février, M. Morel n'a pas beaucoup d'espoir : « Ils vont le mettre sur les tablettes comme le rapport Pronovost ».