Les demandes américaines, notamment en agriculture, sont une épine dans le pied des négociateurs qui devront prolonger les négociations durant le premier trimestre de 2018. Durant la déclaration commune des ministres des trois pays, Chrystia Freeland a affirmé que les questions de la culture et de la gestion de l’offre demeurent protégées par le Canada.
Plus tard, en conférence de presse, la ministre du Commerce international a mentionné que les Etats-Unis sont très conscients que le Canada maintiendra une position « très très claire et très forte » en faveur de la gestion de l’offre. Cela amène des divergences significatives entre les deux pays, a-t-elle reconnu. « C’est la réalité, mais nous avons décidé de continuer les négociations. »
Elle a ajouté qu’elle pense important que les négociateurs américains « entendent les suggestions que les producteurs laitiers américains font auprès de leur gouvernement », faisant une référence voilée à certaines organisations qui aimeraient une certaine forme de contrôle de la production laitière qui connaît des surplus embêtants à écouler.
« C’est important qu’il y ait un équilibre dans les exportations entre nos deux pays », a-t-elle complété en rappelant que les États-Unis exportent cinq fois plus de lait, de poulet et de fromage du côté canadien que le Canada le fait vers leur pays.
La ministre a demandé que les rencontres de négociations soient espacées pour que les équipes de négociations aient plus de temps pour travailler ensemble. Ce qui aurait l’avantage de rencontres ministérielles plus « productives et plus efficaces».
« Nous recherchons une entente gagnant, gagnant, gagnant », a complété la ministre Freeland.
Les prochaines négociations entre les pays auront lieu à Mexico du 17 au 21 novembre prochain.