La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) confirme qu’elle tiendra des audiences publiques prochainement quant à la hausse de la production hors-quota pour des petites fermes qui veulent mettre en marché des œufs, des poulets, des dindons et du lait produits sur leur propre exploitation.
L’Union Paysanne n’est pas la seule organisation à demander une révision des règles pour la production d’œufs, de poulets, dindons et de lait hors-quota. Désirant défendre elle-même sa vision dans le dossier, la Coopérative de l’agriculture de proximité biologique (CAPÉ) a déposé une requête pour témoigner séparément lors des audiences de la RMAAQ.
Elle demande, tout comme l’Union Paysanne, les autorisations pour obtenir une hausse des seuils d’élevage de poulets de 100 à 2000 par année, de 300 à 500 pondeuses/année et de 100 à 300 dindons/année afin de répondre à la demande de leurs clientèles citoyennes et de restauration.
« La Régie nous a dit d’attendre, malgré notre insistance pour que le dossier avance plus rapidement», soutient François Handfield.
Il ajoute qu’entre temps, la CAPÉ tient des échanges, qu’il qualifie de productifs, avec les Producteurs de lait du Québec et La Fédération des producteurs d’œufs pour obtenir leur appui à un assouplissement des règles sanitaires. Quant au lait, elle serait en discussions avec les PLQ, afin de faciliter l’accès au droit de produire pour des petits élevages laitiers de proximité, dans le but ultime de pouvoir en vendre.
Les membres de la CAPÉ suivent aussi de près les travaux autour de la création de nouvelles Chambres de coordination et de développement (CCD). Le concept pourrait être valable pour les producteurs biologiques, mais à la condition d’en améliorer la formule de contribution de manière plus équitable pour les petites fermes. La CCD deviendrait une autre manière d’améliorer la recherche en cultures biologiques.
La RMAAQ confirme
Invitée à confirmer la demande des deux organisations et ses intentions, la porte-parole de la RMAAQ, Marie-Pierre Bétournay s’est limitée à l’essentiel.
La secrétaire de la RMAAQ précise dans un message téléphonique que « la Régie a décidé d’entendre les parties en séance publique, mais que les dates d’audiences ne sont pas encore déterminées. » Elle ajoute que les auditions seront faites conjointement avec une demande d’approbation de modifications de la règlementation dans la production et la mise en marché, déposée par les Éleveurs de volailles du Québec.
« Les parties seront avisées, mais les dates ne sont pas déterminées », a répété Madame Bétournay.
Malgré de nombreux rappels, La Vie agricole n’a pas pu en savoir davantage de la part de la RMAAQ.